Le 8 octobre dernier, la LNH a officiellement lancé sa saison.
Deux matchs entre les Devils et les Sabres ont été présentés à Prague quelques jours auparavant, mais vous comprenez ce que je veux dire.
Cela dit, en voyant les chiffres au niveau des cotes d’écoute sur ESPN aux États-Unis pour les matchs d’ouverture de la saison… J’ai tendance à croire que les dirigeants de la ligue étaient déçus.
Voici ce que l’on sait.
Les Blues de Saint-Louis et le Kraken de Seattle ont lancé le bal en jouant lors d’un match en après-midi.
La rencontre a attiré en moyenne 348 000 téléspectateurs… Ce qui équivaut à une baisse de 42 % comparé au premier match de la saison dernière (Lightning vs Predators), qui avait attiré pas moins de 598 000 téléspectateurs.
Les Bruins se sont ensuite mesurés aux champions en titre de la Coupe Stanley, les Panthers, dans un match présenté en début de soirée.
La rencontre a attiré en moyenne 790 000 téléspectateurs, ce qui équivaut à une baisse de 45 % comparé au match présenté en début de soirée de la saison dernière entre les Blackhawks et les Penguins (1,43 million de téléspectateurs).
Et, finalement… La soirée s’est terminée avec un match entre les Blackhawks de Connor Bedard et la nouvelle équipe de l’Utah.
Le match a attiré en moyenne 522 000 téléspectateurs, ce qui équivaut à une baisse de 24 % comparé au match (en soirée) de la saison dernière entre le Kraken et les Golden Knights (691 000 téléspectateurs).
Notons que ces données-là ont été recueillies dans un article de Sports Media Watch.
Mais ce qui est intéressant, dans tout ça?
C’est quand on apprend que le cinquième match de la demi-finale de la WNBA entre les Lynx du Minnesota et les Suns du Connecticut a eu de meilleures cotes d’écoute que les trois rencontres de la LNH présentées ce jour-là.
La rencontre entre les Lynx et les Suns a attiré en moyenne 984 000 téléspectateurs sur ESPN 2, ce qui est impressionnant.
L’article dont je parlais un peu plus tôt se retrouve juste ici :
NHL season gets off to far slower start than last year as all three Opening Day games decline. Last year’s slate was boosted by Bedard debut.
Notable — WNBA Playoffs on ESPN2 outdrew all three games. https://t.co/pq4uLkLmZl
— Sports Media Watch (@paulsen_smw) October 9, 2024
Les cotes d’écoute de la WNBA sont en hausse fulgurante depuis l’arrivée de Caitlin Clark dans la ligue.
Les chiffres ont explosé parce que les amateurs veulent voir comment la nouvelle sensation du basket-ball féminin se débrouille soir après soir.
Cela dit, l’équipe de Clark (Indiana Fever) est déjà éliminée depuis quelques semaines.
Pour le dire d’une autre façon, ce n’est pas parce qu’elle jouait ce soir-là que les cotes d’écoute de la LNH en ont mangé un coup.
On sait que les différentes plateformes numériques gagnent en popularité depuis quelques années et que plusieurs personnes sont en train de faire une transition vers ce nouveau monde-là.
Par contre, de voir que les chiffres de la LNH sont à la baisse comme ça, ça peut être inquiétant aux yeux de certains.
On le dit depuis des années, mais la ligue doit trouver une façon de mieux promouvoir son sport… Surtout aux États-Unis, là où la majorité des clubs est située.
Prolongation
Tant qu’à parler de cotes d’écoute, parlons-en!
Lundi, le match entre le Canadien et les Penguins était aussi présenté sur Amazon Prime.
Selon les informations de mon collègue Maxime Truman, 220 000 personnes (en moyenne par minute) ont regardé le match sur la nouvelle plateforme.
Pourtant, Gary Bettman a dit que la LNH atteignait plus de téléspectateurs sur Amazon que sur la télé traditionnelle…
Gary Bettman disait donc faux quand il disait que la LNH atteignait plus de monde sur Amazon que sur la télé traditionnelle.
Un jour, ce sera (peut-être) vrai, mais pas aujourd’hui.
Bref, la LNH doit conserver de la télé traditionnelle à court et moyen terme. https://t.co/PlpX103vp3
— DansLesCoulisses (@DLCoulisses) October 16, 2024
Les chiffres sont beaucoup moins gros que ceux sur RDS et c’est normal : la diffusion numérique a fait son entrée dans le monde du sport, mais c’est aussi un gros processus parce que les gens vont s’abonner plus le temps va passer.
Par contre, ça ne veut pas dire que le numérique va tasser la télé traditionnelle dès demain. Surtout pas en français au Québec, parce que les chaînes traditionnelles sont encore assez populaires dans la province.