Mathieu Darche explique la gestion de la masse salariale du Lightning

Plusieurs se souviendront de Mathieu Darche alors qu’il avait endossé l’uniforme du Canadien à la fin de sa carrière dans la LNH. D’autres se rappellent de lui comme un très bon analyste hockey sur les ondes de RDS. Or, il y a deux ans, Darche a accepté un emploi qu’il occupe toujours aujourd’hui, celui de directeur des opérations hockey chez le Lightning de Tampa Bay.

Il a ainsi gagné la Coupe Stanley à deux reprises, et ce, en deux saisons. Pas mauvais.

Maintenant que la saison du Lightning est terminée, Darche travaille évidemment pour préparer la prochaine campagne, mais il a également pris le temps d’être de passage au Sick Podcast de Tony Marinaro.

On parle souvent des 18 millions $ supplémentaires sur la masse salariale du Lightning durant la récente campagne, et Marinaro a permis à Darche de bien expliquer la situation.

Tout d’abord, la moitié de cet argent provenait des contrats de Marian Gaborik et d’Anders Nilsson. Le Québécois a rappelé que ces deux joueurs n’ont pas joué depuis plusieurs années et qu’ils n’ont pas du tout aidé l’équipe à gagner cette année.

Quant au reste de l’argent (le pacte de Nikita Kucherov), Darche explique que le Russe est revenu à Tampa Bay en décembre en affirmant ressentir une douleur à la hanche. Il a été évalué par des médecins indépendants et une opération a été recommandée, opération dont la réhabilitation dure habituellement cinq à six mois. On s’attendait donc à le revoir en deuxième ronde, au mieux.

Toutefois, le Lightning a vu David Pastrnak, qui avait subi la même opération, revenir après quatre mois et demi pour les Bruins. Kucherov a mis d’énormes efforts (Darche note que Kuch tire au moins 300 rondelles par jour dans une installation qu’il a lui même réalisée dans son garage) et a réussi à revenir à temps pour le début des séries.

Darche ajoute également que dans le cadre d’une saison normale, Kucherov n’aurait pu être placé sur la liste des blessés à long terme pour toute la campagne. Or, la campagne écourtée a permis au Lightning de le faire avec les résultats qu’on connait aujourd’hui.

Marinaro a par la suite noté que peu importe ce qu’on en dit, l’équipe a quand même réussi à se qualifier en séries sans son meilleur joueur. Ce n’est pas toutes les équipes qui peuvent se permettre d’y arriver sans un joueur avoisinant les 10 millions $ de salaire.

Une explication tout à fait logique (et Darche sait que malgré tout, il se fera traiter de menteur) qui permet de bien comprendre tout le processus. Ils ont été chanceux dans leur malchance, that’s it.

Je vous invite à écouter l’entièreté de cet épisode du Sick Podcast, que je vous remets ICI. Darche aborde également le fait que le Lightning investit beaucoup dans le développement de ses joueurs et il lance des fleurs à Julien BriseBois et à Al Murray pour leur travail exceptionnel.

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