Le 1er juillet dernier, Marc Bergevin a effectué une signature pour le moins intrigante. Le DG du CH s’est entendu sur les termes d’un contrat de deux saisons et de 2.6M$ avec l’agent libre Matthew Peca.
Ce dernier n’avait jamais obtenu une réelle chance dans la LNH, lui qui n’avait joué que 20 matchs en carrière, tous avec le Lightning de Tampa Bay.
Plusieurs se demandaient alors à quoi s’attendre de la part du petit attaquant. Il avait connu plusieurs saisons intéressantes dans la AHL, et malgré le fait qu’il n’ait joué que 10 matchs l’an dernier à Tampa Bay, Peca avait maintenu un rythme de 0,5 point par match, ce qui est intéressant.
C’est donc à Montréal que l’avant de 25 ans a décidé de faire décoller sa carrière. Et l’état-major du Canadien lui a donné toutes les chances de réussir, en lui octroyant un contrat à un volet, ce que plusieurs équipes à travers la LNH n’étaient pas prêtes à faire.
Mais cessons de tergiverser et analysons sa contribution depuis le début de la saison.
Sa production totale de cinq points (un but et quatre aides) en 17 matchs n’a rien pour écrire à sa mère, comme dirait l’autre. Il est pour le moment à un rythme de 0,29 point par partie. S’il maintient cette cadence, il terminera la saison avec 23 points en 82 matchs.
Mais ce qui est un peu décevant dans son cas, c’est qu’il a un impact plutôt négatif lorsqu’il est sur la patinoire.
Son Corsi relatif (à 5 c. 5) est à – 10.86%. En gros, cela veut dire que lorsque le #63 est sur la glace, le CH alloue 10,86% de tirs en plus que lorsque Peca est sur le banc. Qui plus est, Peca a le pire pourcentage de possession de rondelle chez le Canadien, à 43.30%.
Allons un peu plus loin.
Matthew Peca est avant-dernier chez le CH pour les chances élevées de marquer, à 42.86%. Il est dernier pour les chances de marquer, puisque le Tricolore n’a contrôlé que 43.61% de celles-ci, lorsque le centre de 5 pieds 9 pouces est sur la glace, à 5 contre 5.
Ceci dit, il n’est pas utopique de penser que ses performances s’amélioreront, dans un futur assez rapproché. Son PDO (la somme d’efficacité au tir et le taux d’efficacité du gardien) est de 97,39%, ce qui est très bas.
Il avait maintenu un taux de succès au tir de 11,45% durant ses 20 premiers matchs en carrière. Il est à 6,7% cette saison, à toutes situations de jeu confondues.
Même constat pour son différentiel : le pourcentage de buts pour lorsqu’il est sur la glace est de 30%. Selon Corsica Hockey, ce pourcentage devrait plutôt être de 46,63%, dans le cas de Peca.
Évidemment, ce n’est pas génial, mais c’est mieux que ce qu’il affiche actuellement.
Par contre, il est en plein dedans en ce qui a trait au nombre de buts marqués : il a inscrit un filet cette saison, tandis que son nombre de buts attendus est à 1,35.
Bref, Matthew Peca ne connaît pas un début de saison époustouflant. Ceci dit, les chiffres montrent que les choses pourraient éventuellement changer, au fil de l’année. Il faudra cependant qu’il augmente son niveau de jeu…
*Toutes les statistiques sont à 5 contre 5, sauf pour l’efficacité au tir.