McCarron : Allo les détracteurs!

McCarron serait-il en train de faire taire ses détracteurs?

Il n’y a pas si longtemps, au mois d’août, je discutais âprement avec Andrew Berkshire, l’éditeur en chef de Habseyesontheprize (EOTP), du cas de Michael McCarron, le fameux choix de première ronde du CH en 2013.

Dans leur dernier classement annuel des 25 meilleurs joueurs de moins de 25 ans de l’organisation tricolordienne, la gang de EOTP avait classé « Big Mac » au 21e rang soit quatre plus loin que Christian Thomas (17e), un petit ailier droit de 22 ans qui tarde vraiment à s’affirmer dans la AHL à sa troisième saison chez les pros.

Vous pouvez lire la conversation ici dans la section commentaire.

Pour ma part, dans un concept de classement différent , j’avais classé McCarron au 8e rang des plus importants espoirs de l’organisation n’ayant pas encore joué 50 matchs dans la LNH.

Je n’avais même pas passé proche d’inclure Thomas dans ce top 12.

Thomas en a surpris plus d’un avec un camp d’entraînement très inspiré, lui qui ennuyé par des blessures n’avait pu réellement se faire justice l’an dernier. Thomas est pour ainsi dire revenu dans le « décor » avec son dernier camp.

Suite à son retranchement, il a cependant connu un très lent départ à Hamilton avant de se replacer dans les derniers matchs :  une fin de semaine de trois points, dont deux buts en 3 parties.

De son côté, après une blessure à l’épaule qui l’a tenu à l’écart du jeu pendant cinq matchs, McCarron connaît un début de saison du tonnerre avec les Knight de London ayant enregistré pas moins de 17 points en neuf parties jusqu’ici.

On se rappellera aussi que le gros attaquant américain avait très bien paru contre les Bruins dans le seul match hors concours auquel il a participé avant d’entrer violemment en contact avec le filet suite à une charge offensive.

Où s’arrêtera-t-il?
On ne sait pas encore s’il connaîtra une carrière junior aussi prolifique que Christian Thomas, mais disons qu’il a su très rapidement se redresser après une première saison qui avait soulevé plusieurs doutes à son endroit.

Quelques mois plus tard, ce n’est plus tant sa carrière junior qui nous intéresse que son avenir chez les pros, avenir qui n’est toujours pas garanti, mais qui semble néanmoins plus prometteur à Montréal que celui de Thomas à qui il ne reste que quelques mois de contrat avec l’organisation. Le temps commence à presser et il faudra vraiment épater la galerie…

De son propre aveu, McFridge a perdu pas mal de son gras de bébé et a grandement amélioré sa vitesse et sa force suite à un entraînement estival intensif, une première à vie dans son cas!

Ses entraîneurs à London ne manquent depuis aucune occasion de souligner l’éthique de travail de leur gros #24 qui évolue présentement sur un productif un trio complété du talentueux Max Domi et d’un certain Aaron Berisha. Remarquez qu’il s’agit plus d’un duo avec son bon ami Domi, car je ne crois pas que Berisha soit nécessairement un intouchable sur cette ligne.

Cela dit, je suis le premier surpris que Domi soit encore dans la OHL, je pensais que les Coyotes allaient le développer chez les pros cette année… Peu importe, tant mieux pour McCarron!

Avant le dernier camp d’entraînement mon pronostique pour l’espoir du CH était qu’il allait pouvoir devenir un centre productif de 4e trio, pouvant jouer en désavantage et à essayer comme pan de mur devant le filet en avantage numérique (ce qui manque cruellement présentement à Montréal…).

Mais si l’on pense que le Canadien risque de vouloir le développer davantage à l’aile chez les pros, bien malin celui qui peut prédire où aboutira McCarron d’ici quelques années.

S’il continue son impressionnante progression, il n’est sans doute plus aussi farfelu de penser qu’il a des chances de devenir un power forward dans le top 9, voire dans le top 6, ce qui était probablement le « projet » original de Timmins et de Bergevin à son endroit.

La morale de l’histoire est qu’il ne faut jamais compter pour battu, à 19 ans, un gros attaquant de 6’6, 230 lbs. Comme le dit souvent Trevor Timmins le développement d’un joueur n’est pas un sprint, c’est un marathon. Et dans le cas d’une grosse « bibitte » comme McCarron, les débuts de « marathon » sont souvent très modestes. Surtout si on prend en considération qu’il ne s’était jamais sérieusement entraîné avant d’être repêché!

Personnellement, c’est d’ailleurs ce qui me fascine le plus. Imaginez si ce gars-là commence à passer ses étés dans le gym! Où va-t-il s’arrêter? Il a déjà d’assez bonnes mains, un bon sens du jeu et une bonne technique de patinage. Si en plus il gagne en force et en explosivité… Attention!

McCarron est vraiment un spécimen physique rare dans l’organisation et on l’aura très certainement à l’œil lors du prochain camp car sa courbe de progression vient de prendre un important virage vers le nord!

Ce n’est donc peut-être plus 4-5 ans que ça va lui prendre avant de faire sa marque dans la LNH, ça pourrait aller un peu plus vite. Cela dit, il n’y aurait probablement aucun mal à ce qu’il évolue à Hamilton l’an prochain. On verra rendu là.

En attendant, c’est une excellent chose qu’il évolue dans le junior cette saison où il peut dominer et polir son jeu offensif.

On suivra également de près la décision que les dirigeants de l’équipe junior américaine prendront dans son cas. Avec le prochain tournoi qui aura lieu sur les « petites glaces » nord-américaines de Toronto et Montréal, « Big Mac » – pas un favori de l’organisation américaine jusqu’ici – deviendra peut-être difficile à ignorer…

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