Pour faire carrière dans le hockey, et plus précisément dans la Ligue nationale de hockey, soit la meilleure ligue au monde, il ne faut pas nécessairement être un Connor McDavid ou bien un Nathan MacKinnon, au contraire.
Il y a bien plus de joueurs de soutien qui se sont rendus jusqu’à la LNH et qui y font leur carrière.
Pas besoin d’être un surdoué et d’être un joueur vedette pour faire sa carrière dans le hockey.
Il faut simplement savoir trouver son rôle et bien le jouer tout en saisissant les chances qui nous sont données.
Ces différents joueurs de soutien qui font carrière dans la LNH en roulant leur bosse à travers différentes équipes ont trouvé le moyen de se forger un rôle qui les rendait indispensables dans un alignement de la LNH.
Rapidement, j’ai en tête les noms de Nicolas Deslauriers, Ryan Reaves, Casey Cizikas et Nate Thompson.
Je n’en ai nommé que quatre, mais il y en a bien évidemment une tonne.
Qu’est-ce que ces joueurs ont en commun ?
Eh bien, ils ont tous fait (ou font encore) carrière dans la LNH sur un quatrième trio.
Ils ont trouvé le moyen de se rendre indispensable avec de petits détails dans leur jeu qui ne se retrouvent pas nécessairement dans le jeu des joueurs de premier plan à la McDavid, Kucherov et MacKinnon.
À Montréal, chez le Canadien, il y a un joueur qui me fait penser à cette catégorie de joueurs de soutien.
Vous aurez deviné que je parle de Michael Pezzetta.
Le numéro 55 du CH est exactement ce type de joueur qui n’a jamais dominé à aucun niveau, mais qui, malgré tout, s’est rendu dans la LNH.
Comment ? Pourquoi ?
Eh bien, parce qu’il a su se démarquer par son style de jeu unique et parce qu’il a su trouver son rôle et bien le jouer.
À 25 ans, Pezzetta a déjà accompli beaucoup plus que tout le monde aurait pu penser lorsqu’il a été repêché en sixième ronde (160ᵉ au total) par le CH en 2016.
Il a disputé 153 matchs dans la LNH, et il n’est pas retourné dans la Ligue américaine depuis qu’il a été rappelé en 2021.
Pezzetta a su se rendre indispensable, au point où la direction du CH tente toujours de trouver le moyen de ne pas l’envoyer au ballottage de peur de le perdre.
Même s’il ne joue pas tous les matchs, et que lorsqu’il joue, il est sur la glace pour moins de dix minutes, Pezzetta exécute son rôle parfaitement, comme en témoigne sa présence dans le top-10 des attaquants de la LNH pour les mises en échec.
Les données dans le tweet suivant datent du 7 février, et donc, je les mets à jour dans la suite de mon article à l’aide de Stamuse.com.
#NHLStats say they have "performed a comprehensive audit of the hits statistic in every game this season and made appropriate adjustments" — #Habs Michael Pezzetta ranks 9th in the #NHL despite playing the least amount of games of any player in the top-20 thus far (39 GP)
— Priyanta Emrith (@HabsInHighHeels) February 7, 2024
Pourtant, l’attaquant du CH est le seul de cette liste à avoir disputé moins de 40 matchs cette saison.
En effet, en seulement 39 matchs, Pezzetta a su distribuer 153 mises en échec, ce qui lui fait une moyenne d’environ 3.9 mises en échec par match.
Il est important de noter également que dans cette liste de joueurs, seuls Pezzetta (7:35) et Nicolas Deslauriers (8:37) sont sur la glace en moyenne pour moins de dix minutes par match.
Si on regarde la statistique des mises en échec par tranche de 60 minutes, Pezzetta est à 2.55, ce qui lui vaut également le 10ᵉ rang chez les attaquants.
Bref, malgré son temps de jeu très bas et le fait qu’il se retrouve souvent dans les estrades, Pezzetta trouve le moyen de se démarquer et de demeurer un joueur qui appartient à la LNH.
Même si Martin St-Louis semble accorder moins d’importance à des joueurs de ce style de jeu (on pense également à Arber Xhekaj), Pezzetta reste dans le portrait.