Michel Bergeron : «Martin St-Louis gère présentement le Canadien de Montréal comme si c’était une école de hockey»

Michel Bergeron est reconnu pour ne pas tourner autour du pot. Quand il pense quelque chose, il ne se cache pas pour le dire à voix haute. Cette fois, il s’en est pris à l’entraineur-chef du CH, Martin St-Louis. Il le trouve trop heureux de diriger une équipe au fond du classement.

Après trois défaites en match préparatoires et une dernière place au classement l’an dernier, il n’y a aucune raison de sourire selon Bergy.

Il faut quand même se le dire, si Martin St-Louis avait l’air bête en entrevue, ce serait plate et les gens auraient encore moins le goût d’écouter le hockey à Montréal. Avoir une attitude positive aide l’équipe à avancer. Oui, dans le temps de Bergeron, c’était différent, mais les temps ont changés et le hockey évolue. Taper sur la tête d’un joueur ne l’aidera pas à avoir confiance pour se reprendre en main. Certes, il faut être strict, mais pensez y bien ; seriez vous plus à l’aise de travailler avec un leader positif, qu’avec un leader frustré et dur? La question se répond d’elle-même.

Michel Bergeron croit toutefois que St-Louis pourrait présenter deux visages différents aux médias et aux joueurs. Que d’un côté, il est strict et demandant et de l’autre, il est doux comme un agneau et habile avec les mots.

St-Louis a toujours été un joueur très agressif et persévérant. C’est clair que tout ça se traduit jusqu’à son poste d’entraineur. Par contre, ce que Michel Bergeron ne semble pas comprendre est qu’on peut être strict et garder le sourire. Un dictateur ça mène nul part.

Le Tigre ne lâche pas le morceau : le Canadien ne peut pas se permettre d’être une équipe de fond de classement comme les Sabres et les Coyotes. Il explique que le Canadien est une organisation trop prestigieuse pour rester dans le fond trop longtemps.

La réponse à ça est : ça fait maintenant partie du jeu. Dans la LNH d’aujourd’hui, il faut accepter de tomber dans le fond de la cave quelques temps pour revenir au sommet. Il faut bien repêcher, c’est sûr, mais il faut se donner du temps. Le meilleur exemple est l’Avalanche du Colorado. Ils ont du fun  en ce moment, mais ils ont dû passer au travers d’une reconstruction. Pour les Blackhawks, c’est le contraire. Après plusieurs années de règne, ils sont maintenant dans le fond de la cave et doivent recommencer à zéro.

St-Louis a l’air heureux en entrevue, mais c’est sûrement parce qu’il aime son emploi. Bonne nouvelle : avoir un entraineur passionné, ça doit aider les jeunes à vouloir se surpasser.

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