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Michel Therrien est en désaccord avec la philosophie à Martin St-Louis

Le Canadien y est allé d’une approche nouvelle à son camp d’entraînement cette année, où un total de 74 joueurs ont été invités. C’est une initiative que certaines personnes ont aimé, mais pas tout le monde.

Michel Therrien, lui, fait partie du groupe de ceux qui pensent qu’inviter autant de joueurs était une erreur.

Pour l’ancien entraîneur du CH et des Penguins, seuls les joueurs susceptibles de faire l’équipe et les espoirs les plus impressionnants devraient être invités. Selon Therrien, le camp doit absolument servir à bien se préparer pour la saison.

Il ne faut pas donner la chance à tout le monde. Encore une fois, ça se mérite. C’est ma philosophie. La plupart d’entre eux ne joueront pas à Montréal cette année de toute façon. Un coach doit être égoïste. Lorsque je dirigeais, je pensais à la saison à venir et non pas à faire plaisir à tout le monde au camp d’entraînement. Je me concentrais le plus rapidement possible sur les joueurs qui avaient le plus grand potentiel de faire partie de la formation au match d’ouverture.

-Michel Therrien

Therrien offre certainement un point intéressant ici, mais la philosophie à Martin St-Louis est différente et elle a certainement ses avantages.

Comme je l’avais mentionné dans un texte il y a quelques semaines, MSL a une approche plus moderne. Avec son passé de joueur qui n’a jamais été repêché, St-Louis veut s’assurer que le plus de joueurs possible aient une chance de montrer ce qu’ils sont capables de faire.

Oui, ça fait en sorte que le début du camp est chargé, mais la pré-saison est longue pour une raison. Le Canadien va disputer un total de huit matchs préparatoires. C’est beaucoup.

Les joueurs ont-ils vraiment besoin de huit matchs préparatoires, sans importance réelle, pour bâtir une chimie et se préparer?

Certainement pas.

Avec les coupures qui ont eu lieu aujourd’hui, il reste une trentaine de joueurs au camp et encore trois matchs préparatoires à disputer. Ça devrait être assez pour donner à St-Louis une bonne idée de l’alignement qu’il aura lors du premier match de la saison régulière, ou même pour les deux prochaines rencontres préparatoires dans les Maritimes.

Je réitère: St-Louis est un entraîneur à l’approche moderne. Pour certains coachs de la vieille école, ses tactiques peuvent paraître étranges, mais elles sont beaucoup plus adaptées au hockey d’aujourd’hui.

Un autre exemple de cela est sa philosophie très intéressante sur la façon dont il veut coacher ses joueurs.

Comme Ray Ferraro l’a mentionné sur le Ray & Dregs Hockey Podcast, c’est en pensant comme ça que Wayne Gretzky est devenu un si bon joueur. La Merveille savait toujours où la rondelle s’en avait.

C’est vraiment intéressant. Il [St-Louis] joue aux échecs pendant que les autres jouent aux dames. C’est une façon de penser qui s’inscrit dans la nouvelle vague. J’aurais bien aimé jouer pour un entraîneur qui pense comme ça.

-Ray Ferraro

Les commentaires de Michel Therrien, ainsi que ceux de Michel Bergeron la semaine passée, semblent un peu mal vieillir les deux hommes. Oui, ils ont eu de belles carrières dans la LNH, mais la ligue a changé et nous sommes à une nouvelle époque.

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