Jadis, une énorme quantité des bons joueurs québécois aboutissaient avec le Canadien de Montréal. Un jeune hockeyeur du Québec, ça rêve à la Sainte-Flanelle – et ça s’arrête là.
En entrevue à Dave Morrissette en direct, Mike Bossy s’est confié sur le processus du repêchage de 1977. Si l’on peut croire qu’il aurait bien aimé se retrouver à Montréal, on se tromperait.
Le Canadien possédait le 10e choix, et il a jeté son dévolu sur Mark Napier. Bossy a quant à lui été sélectionné par les Islanders de New York au 15e rang.
La légende des Islanders a avoué qu’il ne souhaitait pas être repêché par le Canadien, qui comptait déjà sur Guy Lafleur à l’aile droite. Non seulement Bossy aurait-il dû passer par Halifax (Voyageurs) avant de percer dans la LNH, il n’aurait pas eu le champ libre pour devenir un joueur impact.
«J’allais me retrouver avec l’équipe de Guy Lafleur : comme ailier droit, je me disais que j’allais avoir du mal à faire ma place. Honnêtement, j’étais content que le Canadien ne me repêche pas!»
Pour Mike Bossy, les Islanders, c'était bien mieux: https://t.co/sfbqWkgHqO
— TVA Sports (@TVASports) December 10, 2020
Bossy venait de dominer la LHJMQ avec des saisons de 149, 136 et 126 points. Dès sa première saison à Long Island, l’attaquant a fracassé la marque des 50 buts avec une récolte de 53 filets et 38 passes (91 points) en 73 rencontres.
Il atterrissait avec une formation très, très talentueuse qui lui a donné sa chance dès le départ.
«Je tombais avec une équipe qui avait déjà fait les demi-finales deux années de suite contre les Canadiens, qui avaient les Denis Potvin, Clark Gillies, Billy Smith : le noyau était déjà là»
Au final, vous connaissez la suite : Bossy a été une partie importante de ce fameux noyau qui a rencontré la Coupe Stanley lors de quatre saisons consécutives dans les années 1980.
Neuf saisons de 50 buts plus tard, c’est ce qu’on peut appeler une carrière «Certifié Mike Bossy».