Géographiquement parlant, la Vallée de la Mort se situe pas très loin à l’ouest de Las Vegas. Son surnom lui vient de l’extrême chaleur qui y règne et du très petit nombre de jours, 16 en moyenne, avec des précipitations par année que l’endroit reçoit. C’est donc, vous le comprendrez aisément, un endroit où la vie se fait très rare et qui est très inhospitalier pour ceux qui oseraient s’y aventurer.
Dans la LNH, la Vallée de la Mort n’est pas au même endroit. Elle est quelques centaines de kilomètres plus au sud-est et se nomme l’Arizona. C’est là où, un peu à l’image des éléphants, les mauvais contrats se cachent pour aller mourir dans l’anonymat le plus complet.
Shea Weber, Dave Bolland, Chris Pronger, Pavel Datsyuk et plusieurs autres ont vu leur contrat transiter par l’organisation des Coyotes pour s’écouler tranquillement pas vite. Depuis le passage de l’aura de Shea des Golden Knights aux Coyotes, je n’arrête pas de me dire qu’à NHL 2004, les Coyotes auraient eu un solide club avec tous ces joueurs en uniforme. L’ironie de la chose fait encore plus mal quand on l’évoque sous cet angle. On pourrait même ajouter Patrick Kane, dont une partie du contrat sera assumée par ce club qui n’a jamais fait un seul dollar de profit depuis sa création.
Mais Gary Bettman tient mordicus à maintenir l’équipe pour des raisons que ma tête peut tenter de comprendre, mais que mon cœur rejette du revers de la main.
Tout ça pour dire que cette situation est totalement ridicule et que ce n’est pas prêt de se terminer, Bill Armstrong, le DG du club, avouant que cela pourrait prendre plus de 7 ans avant que l’équipe ne vise une conquête de la coupe Stanley. Et ça, c’est dans l’optique que le plan fonctionne à la perfection!
Quelqu’un a déjà vu quelque chose fonctionner à la perfection en Arizona? Pas moi en tout cas!
Lors de l’édition de ce midi de La Poche Bleue, l’entraineur-chef et directeur général des Olympiques de Gatineau, Louis Robitaille, a évoqué cette possibilité lors de son entretien avec Stéphane Gonzalez.
Kent Hughes pourrait se libérer de son contrat! 👀https://t.co/pLL2quHSzG
— TVA Sports (@TVASports) March 6, 2023
« Je ne serais pas surpris que Hoffman se retrouve en Arizona. Ils vont peut-être trouver le moyen de lui faire de la place. » – Louis Robitaille
On ne parle pas ici d’une rumeur à proprement parler, mais plutôt d’une hypothèse que l’entraîneur adjoint d’équipe Canada junior au dernier championnat du monde junior a évoqué.
Le but étant d’échanger Hoffman avec une compensation, exemple des choix, pour obtenir de l’espace sous le plafond du côté des Canadiens. Selon Robitaille, le plan n’est pas si fou d’accumuler des choix ainsi, mais reste à voir quand l’équipe va tourner le coin et cesser d’amasser ce genre d’actifs et devenir compétitif sur la glace.
Aussi à l’émission, Maxim Lapierre mentionne de son côté que les Coyotes sont peut-être plus près qu’on le pense de redevenir compétitif. Selon lui, ça reste un marché attrayant en tant que ville puisqu’il y fait toujours beau et que la pression est moins forte qu’ailleurs. Sur la glace et avec leur amphithéâtre de 5000 places, selon moi, ça devrait largement compenser les attraits de la ville si vous voulez mon avis.
La question maintenant est de savoir si Kent Hughes est prêt pour ce genre de stratégie? Est-ce que le contrat d’Hoffman, qui se termine à la fin de la prochaine saison, est si problématique pour les finances du club? Avec la fin des ententes de Jonathan Drouin, Denis Gurianov, Paul Byron et Sean Monahan, pour un total de 18,175 M$, est-ce vraiment nécessaire de liquider un choix pour obtenir un 4,5 M$ de plus de libre sous le plafond pour la saison 2023-2024?
Je ne crois pas, mais je ne suis pas dans la tête de Hughes et je ne connais pas les détails du grand plan de l’organisation aux trois couleurs. Votre hypothèse sur le sujet est donc aussi bonne que la mienne.