Mikhail Sergachev fera-t-il l’équipe l’an prochain? Ça dépend…

Aussitôt le repêchage terminé, tous les amateurs ont hâte que le Canadien utilise son nouveau joujou obtenu au neuvième rang, Mikhail Sergachev. On le dit physiquement mûr pour la ligue nationale et sa nouvelle équipe pourrait certainement bénéficier de ses atouts offensifs, elle qui a eu toutes les misères du monde à marquer des buts l’an dernier.

Les défenseurs qui se taillent une place dans la Ligue l’année suivant leur repêchage ont ceci en commun: ils sont athlétiques, ils sont particulièrement mobiles et ils ont un sens du jeu aiguisé. Le russe coche deux des trois cases – son QI hockey est bon, sans être élite pour le moment.

Au cours des 10 dernières saisons, soit de 2005 à aujourd’hui, seulement neuf arrières sélectionnés dans les rangs 1 à 10 y sont parvenus, bon pour un taux de réussite de 29%. Leurs noms? Drew Doughty, Zach Bogosian, Luke Schenn, Victor Hedman, Adam Larsson, Seth Jones, Rasmus Ristolainen, Aaron Ekblad et Noah Hanifin.

Ce qu’on peut retirer du développement de ces joueurs en particulier, c’est qu’ils n’ont pas été intégrés dans le circuit Bettman en douceur comme la plupart des attaquants. Ils ont rapidement trainé une grande charge de responsabilités sur leurs épaules, étant utilisés en moyenne 20:22 par match.

La stratégie n’est pas bête. En général, ces espoirs passaient la moitié du temps sur la glace dans le rôle de défenseur numéro un, en plus d’être employés à toutes les sauces dans le junior face aux meilleurs éléments adverses. Ces physical freaks, comme les Anglos aiment les appeler, mangent des minutes pour déjeuner et en redemandent. La transition à un temps de jeu sporadique serait trop brusque et, surtout, trop difficile à avaler.

Il demeure important d’employer son jeune défenseur dans des situations qui le mettront en confiance. Par exemple, Mikhail Sergachev est un génie de l’avantage numérique et Michel Therrien aurait tout intérêt à lui donner une gâterie inespérée en le juxtaposant à Subban par-ci par-là sur la première vague. Ainsi, le russe accumulerait sa part de points et jouirait de temps et d’espace qu’il n’a pas à cinq contre cinq pour étaler ses habiletés offensives.

L’ennui, c’est qu’il n’y a pas vraiment de postes à gagner au sein du groupe de défenseurs de Michel Therrien, qui est essentiellement rempli de joueurs établis, à l’exception peut-être de Greg Pateryn. S’il est déjà difficile de lui trouver une place dans l’alignement, l’entraîneur-chef parviendrait-il vraiment à lui libérer 20 minutes par match? C’est peu probable.

Et c’est pourquoi il ne faudrait pas parier sur un baptême immédiat de Sergachev dans la Ligue nationale, à moins qu’il connaisse un camp d’entraînement époustouflant.

En rafale
– Andrew Shaw aimerait bien ramener la Coupe à Montréal, mais il n’aide pas son employeur avec de telles demandes!

– Apprenez en plus sur l’étoile des Firebirds Will Bitten, qui parle d’ailleurs un franglais assez rigolo. (Sportsnet)

– Comment la Finlande est-elle devenue une puissance du hockey? (EOTP)

– Shattenkirk sait à quoi s’attendre.

– L’ancien directeur général George McPhee a vu son fils être repêché, à Buffalo! (NBC)

– La Presse confirme ce que rapportaient des journalistes d’Edmonton: les Oilers s’apprêtaient à sélectionner Mikhail Sergachev si Puljujarvi quittait au troisième rang. (Marc-Antoine Godin)

– Le CH avait une très mince relève en défensive, et il y a certainement remédié en fin de semaine.

– Parlant du loup…

– Lisez ce papier inspirant de Mike Weaver dans la Players’ Tribune.

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