Mikhail Sergachev ne ralentit pas à Tampa Bay

Le premier réflexe de tout le monde, lorsque le Lightning a explosé en début de saison et que Mikhail Sergachev a commencé à récolter des points, a été de dire que le jeune défenseur russe profitait des succès de son équipe pour amasser ces derniers.

Ce premier réflexe n’était pas le bon. Il incarnait le négativisme, comme si on refusait de croire aux talents individuels de Sergachev.

Après 25 rencontres, il devient de plus en plus clair que le succès du Lightning ne bonifie pas la feuille de statistiques de Sergachev, mais bien le contraire.

Il contribue beaucoup au succès de son équipe

Sa confiance, son calme, son attitude de vétéran, ses talents de fabricants de jeu ainsi que son lancer frappé continuent d’impressionner tout le monde, à Tampa Bay.

On doit dire qu’il a bien réagi à la pression qui l’attendait en Floride. Lorsque tu viens d’être échangé contre un jeune joueur aussi talentueux que Jonathan Drouin, tu te dois d’offrir de grosses performances. Plusieurs croyaient que tout ça nuirait à l’ancien neuvième choix au total.

Au contraire, cette pression a propulsé Sergachev vers des sommets inimaginables.

Steven Stamkos a été extrêmement surpris par son apport : « On n’en savait pas beaucoup à son sujet quand la transaction a été conclue. Quand tu échanges un gars comme Jonathan Drouin, la pression est automatiquement mise sur le dos du joueur qui arrive en retour. Mais tu ne saurais pas tout ça en parlant à Sergy. Il a le comportement et le sang-froid d’un vétéran, est aussi patient avec la rondelle qu’un vétéran. »

Son entraîneur-chef, Jon Cooper, est du même avis. Il mentionne que malgré l’incertitude qui l’entourait puisqu’il ne l’avait jamais vu joué auparavant, il a vite réalisé que Sergachev méritait sa place au sein de l’alignement, et a finalement compris à quel point son arrivée allait avoir un impact important sur l’équipe.

« On avait Victor Hedman qui pouvait transporter l’offensive, mais c’était le seul qui pouvait vraiment jouer sur l’avantage numérique. Maintenant, on en a deux. Grâce à lui, nous sommes encore plus une menace. Dans la zone adverse, quelque chose peut se produire à presque chaque deuxième présence. Ça nous a aidés à avoir un autre défenseur qui peut faire des jeux. »

L’ancien des Spitfires mentionne que s’il est plus confiant cette saison, c’est grâce à sa conquête de la Coupe Memorial, à Windsor.

Le plus jeune défenseur de la LNH a réagi de façon surprenante à son nouveau rôle, et on a découvert qu’il transportait avec lui un arsenal impressionnant de talents.

Cooper précise qu’il utilise son jeune homme à une sauce majoritairement offensive, afin qu’il ait le plus de chances de réussir, tout en ne l’envoyant pas trop souvent en mission défensive, où il a encore de la difficulté à contraindre les meilleurs joueurs adverses.

Avec 17 points en 25 matchs, il compte le même nombre de points que Victor Hedman. À 19 ans. Il siège au 14e rang de la LNH chez les défenseurs, à seulement deux points du quatrième rang.

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