Le mirage des statistiques avancées | En rafale

Dimanche dernier, j’ai écrit un texte sur l’importance de mettre en perspective les statistiques avancées. Je disais en gros, qu’à elles seules, les statistiques avancées ne permettent pas de garantir des championnats. La raison en est qu’un type de joueur mis dans un contexte X ne sera pas nécessairement en mesure d’avoir les mêmes succès dans un contexte Y.

Je disais donc qu’un directeur général doit combiner sa connaissance des statistiques avec son désir de créer un environnement propice pour que ses joueurs forment une équipe gagnante. Je disais également que personne, aussi outillé soit-il, est en mesure de prévoir la réaction de ses joueurs ou de ses entraîneurs face à l’adversité qu’il vivra durant une saison.

Bref, il y aura toujours des facteurs difficilement contrôlables – les intangibles – qui joueront un rôle dans les succès d’une organisation. Et certaines personnes sont meilleures que d’autres pour manoeuvrer avec ces intangibles. Ceux-là sont des gens plus instinctifs. Tout comme les adeptes des statistiques avancées, ils n’ont certainement pas toutes les réponses, mais ils ont assurément un avantage sur ceux qui ne jurent que par les chiffres. Parce que tout le monde peut avoir accès aux chiffres.

Certains sont meilleurs que d’autres pour les analyser, mais certains sont encore meilleurs parce qu’ils savent ce qu’ils veulent créer avec leur groupe.

Et c’est là tout le noeud du débat concernant les statistiques avancées. Oui, on peut aimer certains joueurs plus que d’autres et les raisons peuvent être de nature statistique ou pour des raisons autres dont le leadership, par exemple. Mais il n’en demeure pas moins qu’une équipe est un groupe, un tout et non une somme d’individus.

Les statistiques avancées sont limitées parce qu’elles ne sont pas en mesure de me dire à l’avance si l’acquisition d’un joueur fera que mon équipe sera meilleure ou non. Évidemment, si je remplace Torrey Mitchell par Sidney Crosby, je devrais améliorer mon équipe. Mais dans un cas normal, comme celui de Subban vs Weber (exemple tout à fait fortuit). Comment pouvez-vous me garantir que la seule arrivée de Subban rendra les Predators meilleurs et que les Canadiens régresseront avec Weber? Vous ne pouvez pas.

Les statistiques avancées sont devenues un mirage. On croit avoir découvert le Saint-Graal parce qu’on peut parler de CF%ReITM et de FPDO à 5 vs 5. Mais si on ne tient compte que de ça, on oubliera toujours des éléments qui sont au moins aussi importants, comme le plaisir de se défoncer pour un coéquipier à qui on en doit une.

On reviendra plus en détail sur la question. Mais il faut retenir une chose. Les statistiques avancées ne sont rien d’autre que des chiffres plus détaillés sur des situations précises. Elles ne permettent pas de prédire l’avenir contrairement à ce que certains gourous aimeraient nous faire croire. Les statistiques sont en train de devenir un dogme. C’est cette tendance qui m’agace, pas les statistiques avancées.

 

En rafale

– Le président des Hawks aurait aimé garder Andrew Shaw.

– Quelqu’un est surpris?

– 1 an à deux volets pour Puempel avec les Sénateurs.

– Parce qu’il y a du sport d’été aussi 🙂

– Encore? C’est devenu presque redondant ça.

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