Montréal-Toronto : aucune autre série n’a autant de pression

Sur les huit séries de premier tour qui seront lancées sous peu, je ne crois pas qu’aucune série dans la LNH n’ait autant de pression que celle entre le CH et les Leafs. Pourquoi?

Parce que les attentes envers les deux clubs sont énormes.

Le portrait dans l’Ouest n’est pas fixé. Ceci dit, on s’attend à voir les Knights ou l’Avalanche au premier rang. Ils affronteront, dans l’ordre et le désordre, les Blues et le Wild. Même si le Minnesota a eu une belle année, perdre en première ronde ne serait pas une catastrophe pour les clubs #3 et #4 de la division, qui seront théoriquement le Wild et les Blues.

Dans la centrale, les Hurricanes affronteront des Predators qui n’ont pas une énorme pression en première ronde. Et même si les Panthers sont devant le Lightning dans cette série toute floridienne, vous ne me ferez pas croire que la pression en provenance de Miami est invivable.

Les Jets et les Oilers? Oui, il y a de la pression. Mais il ne faut pas s’attendre à ce que l’équipe perdante vire tout à l’envers.

Dans les faits, je vois trois séries où la pression de gagner est forte sur les deux clubs : Pittsburgh c. New York (Islanders), Washington c. Boston et celle impliquant Toronto et Montréal. Et de celles-là, je ne vois pas une autre confrontation que celle impliquant les Leafs et le Canadien dans la catégorie « pression ».

Après tout, on parle de la pression du Canadien de devoir gagner au moins une ronde de séries afin de garder les hommes de hockey en place – ou du moins de leur donner une chance de rester. Mais ce n’est pas tout.

Pouvez-vous imaginer la réaction des Maple Leafs s’ils devaient se faire sortir par le CH en première ronde dans les conditions que l’on connait? Félix Séguin l’a bien résumé ici.

Je ne sais pas si le concept d’additionner de la pression et la quantifier est logique, mais je vais faire du chemin là-dessus.

Si on prend la pression sur les épaules du Canadien et qu’on l’additionne à celle sur celles des Leafs, je ne pense pas qu’on puisse trouver une série avec plus de pression que celle dans l’Est du Canada.

Et quand je parle de pression, je pense que je parle plus de celle de ne pas perdre que de celle de gagner. Aucune des deux équipes ne veut ou ne peut se permettre une défaite contre les rivaux.

Disons-le en d’autres mots : selon moi, qu’importe l’identité du gagnant et du perdant, on doit/peut s’attendre à voir des têtes de hockey tomber suite à cette série. Je ne suis pas prêt à dire la même chose d’aucune autre série.

Parce que, dans les faits, le CH a terminé au quatrième rang… mais il n’est pas un club de quatrième place pour les Maple Leafs. Perdre contre le CH serait donc un échec pour les Ontariens, mais l’inverse est aussi vrai.

C’est la raison pour laquelle Sheldon Keefe est prêt pour la guerre. Il est heureux d’être fixé sur l’identité de son adversaire puisqu’il peut se préparer en conséquence.

Il faudra donc suivre les prochains développements au cours des prochains jours. Est-ce que la pause ira à l’avantage d’une des deux équipes? Est-ce que l’expérience fera la différence d’un côté comme de l’autre?

La réponse dans quelques semaines.

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