Ne lançons pas la serviette dans le cas de Nikita Scherbak

Nikita Scherbak est un joueur pétri de talent.

À défaut d’assister à des victoires du Canadien la saison dernière, les partisans du Tricolore ont été témoins de certains flashs du #38, même s’il n’a récolté que 6 points en 26 matchs avec le grand club.

Et ce but est là pour le prouver…

Pourtant, beaucoup d’analystes s’acharnent sur le Russe puisqu’il démontre énormément de paresse – même s’il a marqué un but – depuis le début du camp d’entraînement. D’autres stipulent même qu’il faudrait lancer la serviette dans son cas…

Il est mis dans le même groupe que Michael McCarron…

Permettez-moi d’en douter. La saison passée, Scherbak a récolté 30 points en 26 matchs avec le Rocket. McCarron, lui, régresse depuis plusieurs années, à tel point où il faudrait peut-être lui faire changer d’air s’il souhaite se reprendre.

Et encore, ce n’est même pas sûr qu’il puisse rebondir avec l’une des 30 autres formations dans la LNH. L’attaquant de 6 pieds 6 pouces n’a amassé que 24 points en 54 matchs dans la AHL…

C’est tout l’inverse pour Scherbak. Il n’arrête pas de progresser depuis son arrivée dans les rangs professionnels, en 2015-2016. Il est passé de 0,48 point par match à près de 1,15 lors de la dernière campagne dans la AHL

D’ailleurs, avez-vous le souvenir d’un camp d’entraînement rayonnant, de sa part ? 

Malheureusement, le jeune ailier a toujours l’habitude de connaître des débuts mollassons, avant d’accélérer la cadence.

Dans tous les cas, Scherbak aura la chance de faire taire ses détracteurs, ce soir, puisqu’il sera de la formation qui affrontera les Sénateurs d’Ottawa, au Centre Bell.

Bref, les situations de Scherbak et McCarron ne sont absolument pas les mêmes. Scherbak a les habilités afin de connaître du succès dans la LNH d’aujourd’hui, ce que McCarron n’a pas.

Le Canadien doit encore compter sur l’ailier droit dans le futur. Il doit faire partie des plans : il n’a que 22 ans. Il progressera encore, comme il l’a démontré dans le passé…

Restera-t-il avec le CH pour le début de la saison régulière ? Sera-t-il retranché afin de travailler avec Joël Bouchard ? La dernière option pourrait ne pas lui faire plaisir au premier abord, mais sera payante en fin de compte…

La morale dans la fable Le Lion et le Rat de Jean de La Fontaine est la suivante :»Patience et longueur de temps font mieux que force ni que rage».

Les analystes et amateurs devront avoir ce proverbe en tête lorsqu’ils discuteront de Scherbak…

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