Ne repêcher que des Québécois entre 2012 et 2016 aurait pu être meilleur pour le Canadien

Lors du dernier repêchage amateur de la LNH, Marc Bergevin et Trevor Timmins ont été les cibles de nombreuses critiques, puisqu’ils n’ont pas mis la main sur le moindre joueur issu du Québec. Depuis, de nombreux débats ont eu lieu quant à savoir si le Canadien doit tenter de repêcher des Québécois, et ceux-ci sont plus souvent qu’autrement assez enflammés.

Mais je ne suis pas ici pour vous donner mon point de vue là-dessus.

En fait, je veux simplement poser quelques chiffres sur la table pour amener un autre angle sur cette situation. Un peu plus tôt, l’Agence QMI a publié les résultats d’un exercice qu’elle a mené pour savoir quel aurait été le résultat si, plutôt que de repêcher le joueur précédemment sélectionné, le choix du CH s’était arrêté sur le prochain Québécois qui s’est trouvé une niche dans l’ordre des encans amateurs, et ce, de 2012 à 2016.

Si je n’ai pas été assez clair, voici l’étude en question :

Le résultat a en effet de quoi surprendre, car lorsqu’on exclut Alex Galchenyuk et Mikhail Sergachev de l’exercice (ils ont été repêchés dans le top-10, et l’Agence juge avec raison qu’il ne faut pas se priver d’espoirs avec un potentiel aussi élevé), les Québécois cumulent 1346 matchs joués dans la LNH, comparativement à 1223 pour les choix réellement effectués par le CH.

J’ajoute une note ici pour vous expliquer que j’insérerai entre parenthèses l’autre option présentée par l’exercice pour vous permettre de juger par vous-mêmes.

Trois joueurs donnent un boost considérable à la Belle Province, alors que Cédric Paquette (Brady Vail), Anthony Duclair (Connor Crisp) et Anthony Beauvillier (Noah Juulsen) font partie des Québécois qui auraient pu être sélectionnés par le Canadien. Artturi Lehkonen (Marco Roy) et Victor Mete (Alex Dostie) font quant à eux bien paraître les décisions prises par Bergevin et Timmins.

L’exercice cesse après la séance de 2016, car l’Agence juge également qu’il faut laisser le temps aux jeunes de s’établir.

Évidemment, c’est très facile d’affirmer de tels propos quelques années plus tard. Plusieurs facteurs sont en cause dans le développement des jeunes, et il n’y a pas une seule vérité qui prime.

En fait, s’il y a une chose à retenir de cet exercice, c’est que le repêchage n’est pas une science exacte, loin de là.

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