Nick Suzuki excelle plus qu’on le pense en zone défensive

Je ne sais pas quelle a été votre réaction lorsque le Canadien a annoncé que Nick Suzuki devenait le 31e capitaine de l’histoire de la franchise, mais moi, j’étais content.

J’étais content, parce que je trouvais ça cool qu’on ait donné le flambeau à un jeune homme mature de 23 ans. Il a prouvé sur la glace et en dehors de celle-ci qu’il pouvait être un meneur auprès de ses coéquipiers, tout en étant le visage de l’organisation.

Ça cadre avec la nouvelle philosophie apportée par Kent Hughes et Jeff Gorton, aussi. On assiste à un virage jeunesse présentement et Suzuki était, semble-t-il, le candidat parfait pour représenter ce virage-là.

Gorton, de toute façon, a dit ouvertement au podcast de Chris Nilan qu’on ne voulait pas de capitaine de transition. Joel Edmundson et Brendan Gallagher auraient fait un bon capitaine, aucun doute là-dessus, mais ça ne cadrait tout simplement pas avec le plan des dirigeants.

Bref.

Suzuki en sera à sa quatrième saison complète dans la LNH (oui, déjà) et on commence à être conscient du fait qu’il excelle sur la patinoire. Autant offensivement, que défensivement. Mais, surtout défensivement. J’y reviendrai.

L’an dernier, le numéro 14 a terminé la saison avec 61 points en 82 matchs, sa meilleure récolte en carrière. Il a été le meilleur pointeur de l’équipe, a participé à toutes les rencontres et s’est vu être récompensé par une sélection au Match des étoiles de la LNH.

Cette année, jumelé à Cole Caufield, on peut s’attendre à ce que sa production offensive s’améliore. On a vu à quel point il était bon avec son chum sous les ordres de Martin St-Louis l’an dernier en deuxième moitié de campagne, et les partisans sont en droit d’être excités en vue de la saison qui se mettra en branle le 12 octobre face aux Leafs.

On parle souvent du fait que Nick Suzuki est un joueur responsable sur les 200 pieds de la patinoire et avec la statistique que je m’apprête à vous montrer, il est un brin difficile d’affirmer le contraire.

Je vous laisse regarder le tableau qui suit avant de poursuivre :

Je suis tombé là-dessus hier soir avant d’aller me coucher et j’ai été ébloui, tout simplement. Je savais qu’il était responsable dans sa zone défensive, mais pas au point d’être le meneur de toute la LNH dans les récupérations de rondelles libres parmi les joueurs de centre.

Et, il vient au troisième rang au chapitre des passes interceptées, ce qui démontre à quel point le kid est doté d’un QI hockey hors-norme.

Vous me direz que c’est normal parce que le Canadien, l’an dernier, était archi mauvais et qu’il passait plus de temps dans sa zone qu’autre chose. Et je pourrais comprendre.

Mais, en même temps, je ne crois pas qu’il faut négliger ce qu’il a été en mesure de faire. Parce que, ce n’est pas rien.

Si Nick Suzuki est autant fiable dans sa zone lors des prochaines années et qu’il est capable d’amener une toute petite coche de plus à son jeu offensif, le Canadien aura entre les mains l’un des meilleurs joueurs de la ligue.

Ce n’est pas plus compliqué que ça. Et, avec les outils qu’il a présentement sous la main, il ne serait vraiment pas fou de croire que cela va se produire.

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