Nick Suzuki : sa progression hors-glace est aussi importante que celle sur la patinoire

L’an passé, Nick Suzuki a obtenu 66 points en 82 matchs. Pour un gars qui n’était pas entouré, ce n’est pas vilain du tout.

On sait que quand l’Ontarien l’était, tout roulait bien. En 25 matchs (24 matchs et demi, même) avec Sean Monahan pour le protéger dans l’alignement, Suzuki a obtenu 28 points, dont 14 buts.

Il marquait alors autant que Cole Caufield.

Son 28e point en 25 matchs est survenu sur un but de Monahan, justement. Le capitaine allait bien et le club avait quelques points d’avance sur les Sabres et les Sens au classement.

Puis, la blessure de Monahan a été le premier domino de ce que je vais appeler une longue traversée du désert. Suzuki a fini la saison seul (à toutes fins pratiques) et il a obtenu 66 points, donc 41 de plus, en 57 matchs.

Ce n’était pas le rythme d’antan.

Mais là, comme Sean Monahan va bien (pour combien de temps?), que Cole Caufield va aussi bien, que la moitié de l’équipe est de retour et que le département des thérapeutes a été amélioré, on peut penser que cela va aider Suzuki à mieux performer cette saison.

Je crois que le point par match (plus ou moins quelques points) est possible dans son cas. Je serais satisfait d’une saison entre 75 et 85 points pour le #14 de la Sainte-Flanelle.

Mais dans les faits, même si on parle de son rôle de premier centre, il ne faut pas oublier pour autant son autre rôle : celui de capitaine. C’est lui qui doit créer un lien entre les jeunes et les moins jeunes.

C’est notamment grâce à Nick Suzuki, qui passe ses étés du côté de Montréal, que l’esprit d’équipe est un concept qui se travaille maintenant 12 mois par année à Montréal.

À ce sujet, le capitaine est récemment revenu sur les défis d’être le capitaine du Canadien en cette période de reconstruction du club. Et tel que rapporté par Alexandre Gascon, de Radio-Canada, il a été chercher du millage.

Pourquoi? Parce qu’il a appris sur le tas.

Suzuki, qui est ambassadeur de la Fondation Asista, veut aussi se développer hors de la glace. Ça passe par aider son prochain, comme avec Asista, qui dresse des chiens d’assistance.

Ça passe par le contact avec le public…

Je veux que les gens me voient et apprennent à me connaître loin de l’aréna. – Nick Suzuki

Mais ça passe aussi hors de la glace avec ses coéquipiers. Par exemple, comme capitaine, il doit organiser des activités pour les boys quand le club est sur la route, par exemple.

Et maintenant, il doit le faire sans Joel Edmundson.

On sait qu’il peut s’appuyer sur bien des gars, dont un Martin St-Louis qui avait affirmé prendre du leadership sur ses épaules à son arrivée en ville en février 2022, mais c’est lui le capitaine. C’est lui qui doit en prendre plus et il le fait.

Entre progresser sur la glace, aider ses coéquipiers, leur organiser des activités, les écouter, s’approcher du public et s’impliquer dans la ville, on peut dire que son implication dépasse le cadre du hockey.

Et là, je n’ai pas parlé d’apprendre le français, ce qu’il avait entrepris.

On se demandait, il y a un an, comment un jeune capitaine d’un club en reconstruction allait se comporter. Et après un an, je ne vois pas vraiment, comme l’a dit mon collègue JB Gagné hier, de faux pas.

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