Non, Logan Mailloux ne doit pas accélérer la reconstruction du CH, Paul

Comme ça, trois partisans des Canadiens sur cinq espèrent voir leur club viser (et faire) les séries la saison prochaine.

Hum… est-ce qu’il y a vraiment du monde qui pense que le CH aura rapport en playoffs dans 11 mois et demi ?

Si le Canadien parvient à faire les séries, ce sera par la porte d’en arrière, de peine et de misère. Un peu comme les Capitals et les Islanders cette année…

Est-ce que frapper une équipe contender comme les Rangers ou les Hurricanes, puis se faire sortir en quatre ou cinq petits matchs, c’est une stratégie qui peut fonctionner à court terme ? Est-ce que c’est une stratégie qui apporterait vraiment quelque chose de bon (à part quelques millions $ dans les poches de Geoff Molson) ? Je ne pense pas.

Mais en même temps, tu ne peux pas passer des décennies à reconstruire en te répétant constamment : on n’est pas encore prêt. À un certain moment donné, tu dois sauter.

Ce moment pour sauter, ce sera en 2025-26 selon moi. Pas en 2024-25. Plusieurs contrats viendront à échéance et le noyau de l’équipe aura pris assez d’expérience. Je m’attends donc encore à un été dominé par des gestes de reconstruction, et non de succès à court terme, chez le Canadien.

On n’est pas à 350 jours de pouvoir rivaliser avec l’Avalanche, les Hurricanes et les autres méga formations de la LNH.

Le Canadien sera (peut-être) un club contender le jour où Logan Mailloux, Lane Hutson, Matvei Michkov David Reinbacher et leur choix de première ronde cet été seront rendus. Mais ils ne le sont pas encore…

Et ça va également prendre des attaquants de talent avant de pouvoir dire qu’on peut réellement aspirer aux grands honneurs.

Paul Byron en met trop
Il a été l’une des meilleurs joueurs que le club n’a jamais réclamé au ballottage.

Il a toujours tout donné sur la patinoire.

Il a toujours été top notch avec les journalistes et les partisans.

Il s’est toujours impliqué dans la communauté québécoise, même s’il ne vient pas d’ici.

Et il fera probablement un bon entraîneur un jour !

Mais présentement, Paul Byron – dans son nouveau rôle de consultant au développement des joueurs – en beurre trop épais.

Byron a récemment affirmé à un journaliste d’ICI Radio-Canada que Logan Mailloux avait le potentiel d’accélérer la reconstruction du Canadien.

Il a aussi indiqué lors du même entretien qu’Owen Beck a ce qu’il faut pour être la surprise l’an prochain au camp des Canadiens.

Pourquoi est-ce que je trouve que Paul Byron en beurre trop épais à mes yeux ? Tout simplement parce que les journalistes et les partisans sont déjà très rêveurs lorsqu’il est question des espoirs de l’organisation et que celle-ci ne doit pas jeter de l’huile sur le feu. Mattias Norlinder ne devait-il pas être le prochain Nicklas Lidstrom ?

Toute la saison, on a lu ou entendu ici et là que Beck, Bogdan Konyushkov, Adam Engstrom, Oliver Kapanen et j’en passe étaient déjà de calibre LNH. Qu’ils seraient déjà des joueurs d’impact dans le show s’ils y étaient.

L’organisation rame donc souvent très fort pour tenter de remonter le courant et diminuer les attentes des fans envers tel ou tel espoir de l’équipe. Pourquoi ? Parce qu’on sait qu’au final, ces espoirs-là risquent de mieux se comporter s’ils ressentent un peu moins de pression extérieure. C’est Montréal, après tout…

Francis Bouillon a d’ailleurs dû patiner souvent lors de son passage à La Poche Bleue le mois dernier. Il voulait éviter d’ajouter de la pression inutile sur les épaules d’un jeune en particulier.

Logan Mailloux, Juraj Slafkovsky et la pression d’être un premier choix
Les entraîneurs et les dirigeants du Canadien ont fait beaucoup d’effort pour ne pas que la pression soit trop grande sur les épaules de Juraj Slafkovsky, premier choix au total en 2022.

Or, quand Paul Byron sort et nous dit que Logan Mailloux a le potentiel d’accélérer la reconstruction et qu’Owen Beck pourrait faire le club l’an prochain, ça a l’effet contraire et ça ne fait qu’augmenter la pression envers ces deux jeunes-là. Et visiblement, ils ne sont pas encore outillés comme des vétérans pour bien la gérer, cette pression-là.

Paul, laisse aux journalistes et aux partisans le terrain de jeu de l’excitation et de l’optimisme débordant et toi, tente plutôt de calmer tout le monde en jouant la carte de la prudence. Agis comme si tu étais de l’autre côté du balancier ou du yin-yang. #Équilibre

Ceci dit, je t’aime pareil, Paul. Comme pas mal tout le monde ici. Et je ne t’en tiendrai pas rigueur si Beck ne fait pas l’équipe en octobre et que Mailloux n’est pas assez bon pour accélérer la longue reconstruction dans laquelle on se trouve !

La franchise et la transparence ont leurs limites : celles de la pression et du chauvinisme. Surtout que si les partisans se mettent à réclamer l’accélération de la reconstruction suite à quelques bons matchs de Mailloux à Montréal, personne n’y gagnera quoi que ce soit. #LeClubNEstPasPrêt

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