Nouvelle semaine, nouvelle défaite | L’Impact s’effondre encore, mais progresse

2-6-0. 10 buts marqués, 21 encaissés.

Les chiffres font mal, mais ils sont ce qu’ils sont.

Pour une deuxième semaine de suite, l’Impact mène à la mi-temps avant de s’effondre et de concéder quatre buts en deuxième mi-temps. Ce qui est dommage, et ce que le score final ne démontre nullement, c’est que l’Impact a été dans le coup longtemps et pouvait encore espérer s’en sortir avec 1 voir 3 points jusqu’à la 70e.

Au final, l’Impact n’avait simplement pas les armes pour rivaliser avec la puissante attaque d’Atlanta, invaincu depuis la première semaine.

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C’est forcé par la suspension de Victor Cabrera et les blessures à Fanni et compagnie que Rémi Garde est revenu au 4-3-3 avec un seul défenseur central de métier, Rudy Camacho, qui en était à son troisième match avec l’équipe et n’avait alors rien démontré de convaincant. Face à la meilleure attaque de la ligue, on pouvait, en toute logique, s’attendre au pire.

L’Impact, qui faut-il le rappeler à acquis ses deux seules victoires de la saison face aux deux derniers champions de la ligue, voulait encore démontrer qu’on ne peut le prendre pour acquis. En début de match, les joueurs ont bien défendu en bloc et ont tant bien que mal éloigné vers les ailes les efforts adverses. Les Montréalais ont même pris les devants sur un superbe jeu individuel de Chris Duvall, originaire de la Georgie, qui a joué rapidement et s’est esseulé sur la droite avant de servir un centre simplement parfait à Saphir Taïder qui a marqué son premier en bleu-blanc-noir.

À partir de ce but, l’Impact a surtout concédé la possession, autant en première mi-temps qu’en deuxième, s’assurant de bloquer les couloirs centraux et demeurant solide face aux centres des joueurs d’Atlanta. Raitala et Camacho, notamment, ont dégagé bon nombre de ballons par leur bon positionnement, se montrant rassurants. De loin la meilleure performance de Camacho depuis son arrivée à Montréal.

Si l’Impact semblait un minimum solide défensivement, c’est encore ce lien entre la défense et l’attaque qui se crée difficilement, qui flanche trop souvent. Combien de ballons dégagés en panique alors qu’on aurait eu le temps de contrôler et de reconstruire? Combien de relances trop précipitées ratées?

C’est à ce niveau que c’est dommage puisqu’Atlanta semblait prenable en contre-attaque. Garza et Gressel jouent bien plus comme des ailiers que comme des défenseurs dans le schéma 3-5-2 de Tata Martino, et Parkhurst, Gonzalez-Pirez et McCann sont solides, mais en danger devant un joueur comme Piatti. La sortie de Larentowitz au profit de Villalba en début de deuxième mi-temps a ouvert plusieurs espaces dont l’Impact n’a malheureusement pas su profiter.

Pourtant, on a senti les joueurs plus en confiance offensivement, concédant moins la possession et combinant à quelques reprises pour se donner des occasions. Jeisson Vargas s’est montré visible en cours de jeu pour la première fois depuis quelques matchs et n’eût été de quelques ratés ou ce manque dans la dernière passe, l’Impact aurait pu marquer le but du 2-0 qui aurait fait très mal à Atlanta. Ale Silva et Taïder, notamment, ont manqué d’opportunisme.

Mais bon. La malchance de l’équipe s’est plutôt poursuivie alors que Chris Duvall a malencontreusement fait une main dans la surface et donné le 6e penalty de la saison aux adversaires. 6 en 8 matchs. Il faut le faire quand même.

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Almiron a marqué et c’est à ce moment que la confiance de l’Impact a semblé s’envoler. On savait que les dernières minutes seraient longues, mais c’est vraiment le deuxième but qui a décontenancé la troupe de Rémi Garde. Une faute contestable, où le ballon effleure le coude d’un Saphir Taïder qui prend possession du ballon tout juste devant sa surface en évitant un pied haut de son adversaire. Encore une fois, une décision de l’arbitre qui ne va pas dans le sens de l’Impact et, évidemment, Kevin Kratz bat Evan Bush d’un magnifique coup franc.

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Les deux autres buts accordés, ce sont surtout un Impact qui tente désespérément de revenir dans ce match, mais qui manque de souffle, et surtout de profondeur pouvant faire une différence.

Dommage donc parce que le résultat est encore une fois très difficile, même si on peut malgré tout dénoter une progression dans ce match. L’Impact a fait égalité avec l’une des meilleures équipes de la ligue sur les buts en cours de jeu, et a offert un jeu bien plus défini, honnête que la semaine dernière. Saphir Taïder, introuvable face au LAFC, est redevenu le joueur important dont Rémi Garde a besoin. Au-delà de son but, il s’est imposé au milieu et s’est impliqué dans toutes les phases de jeu.

Alejandro Silva a, de son côté, confirmé ce qui se dessinait la semaine dernière. Son adaptation à la MLS est un peu plus complexe que pour d’autres, mais il progresse chaque semaine. On l’a finalement vu combiner avec Piatti, se montrer vocal sur le terrain et prendre ses aises offensivement tout en demeurant efficace en défensive. Le meilleur semble à venir dans son cas.

À l’opposé, un autre match difficile pour Samuel Piette. Il demeure très efficace en couverture, mais il accumule trop de ratés en possession ces temps-ci, ce qui semble affecter sa confiance et celle de ses coéquipiers, il doit se ressaisir à ce niveau.

Une défaite de 4-1 qui fait mal statistiquement, mais qui demeure une progression par rapport à la semaine dernière. « Trust the process », qu’ils disent, et c’est ce que doivent faire les partisans montréalais. La saison est longue, et Rémi Garde doit viser une amélioration de son équipe chaque semaine pour finalement construire un groupe, une identité.

Reste que processus ou pas, faudra tôt ou tard arrêter de se prendre minimum 3 buts toute la semaine.

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