Les directeurs généraux nous ont habitués au même vieux processus pour bâtir une équipe… Repêche bien… Signe un joueur autonome par-ci par-là… Effectue une transaction au moment opportun…
Mais un autre morceau commence à s’insérer au puzzle: les opérations charme menées dans la KHL, la deuxième ligue en importance. Artemi Panarin a fait des jaloux lorsqu’il a décidé de joindre les Blackhawks et son impact a été immédiat. Jori Lehtera donne aussi un fier coup de main aux Blues après avoir quitté Novosibirk.
Les Leafs ont, pour leur part, bon espoir que le défenseur Nikita Zaitsev pourra intégrer une des deux premières paires de défense. Alexander Radulov fera vraisemblablement son retour dans la LNH et on sait de quoi il est capable lorsqu’il y met du sérieux. On garde un oeil sur l’énigmatique Ilya Kovalchuk. Enfin, les talentueux Vadim Shipachyov et Yevgeny Dadonov s’éclatent avec Panarin lors des championnats mondiaux. À entendre parler les recruteurs, et à en juger par l’intérêt des équipes à leur endroit selon ce qui circule, ils pourraient dès maintenant mettre des points au tableau en Amérique du Nord.
Shipachyov pourrait être perçu comme la prochaine découverte après Panarin à débarquer de la Russie et dominer la LNH. Ces deux anciens acolytes ont présenté une moyenne de points par match quasi identique à leur dernière saison ensemble au sein du SKA. Les mauvaises langues feront tôt de rappeler les échecs de Jiri Sekac, Sergei Plotnikov et Sergei Kalinin, pour ne nommer que ceux-là, mais la comparaison est boiteuse, parce qu’ils étaient utilisés sur des troisième et quatrième trios en Russie. Shypachyov est une tête d’affiche là-bas, et un premier centre établi qui a été supérieur à Kovalchuk dans la même équipe. On peut sagement retirer les gants blancs lorsqu’on fait l’éloge de sa vision du jeu.
Même les plus traditionnels commencent à s’y faire: il y a des joyaux de l’autre côté de l’Atlantique qui ne jouent peut-être pas dans la LNH, mais qui ont le talent pour y parvenir. La semaine dernière, j’entendais Mario Tremblay parler du circuit russe à la radio. Il a fait part d’une conversation qu’il a eue avec un ancien collègue qui travaille pour le compte du Wild. Ce dernier a été dépêché en Russie pour faire du recrutement et il en est venu à la conclusion que la KHL était LA ligue pour aller piger des joueurs déjà outillés pour contribuer au plus haut niveau.
Est-ce que la séduction dans le pays de Poutine deviendra le nouveau nerf de la guerre? Gardons-nous certaines réserves. Mais un élément clé du processus de construction d’une formation? Bet on it. Les équipes réagissent lentement, mais sûrement en y accroissant leur présence. Aux dernières nouvelles, le Canadien ne compte qu’un recruteur assigné en Russie, Artem Telepin. Mais Rick Rudley est réputé pour ratisser les arénas partout dans le globe, et le CH aurait été la première équipe à suivre Panarin, après avoir gagné le derby Sekac. Sans compter que l’organisation est mentionnée dans toutes les rumeurs rattachées au futur de Shipachyov. Tout cela est de bon augure: le Canadien s’est mis à jour et ne regarde pas passer la parade.
En rafale
– Ferraro n’a pas tort. Quel geste imbécile de Corey Perry à l’endroit de Laine!
https://twitter.com/MarcMajeau/status/732639858829594625
– Maxim Lapierre veut revenir dans la LNH… Mais il n’a rien cassé en Suède et en Suisse. Bonne chance. (Canoe.ca)
– Les Red Wings seraient prêts à jouer leur va-tout dans le dossier de Steven Stamkos.
I hear the Red Wings are going big real big as in #realstamkos if he makes it to free agency! For me upgrade D core. https://t.co/H3tBOZwbb1
— Brian Lawton (@brianlawton9) May 14, 2016
Il faut pallier le possible départ du «Magic Man»… #Datsyuk
– Les États-Unis ont déclenché une enquête concernant les allégations de dopage en Russie. (LaPresse)
– Alexei Emelin n’a que des (vraiment) bons mots pour Shipachev. (TVA Sports)
– Un résumé des statistiques des joueurs du Canadien au Championnat mondial. (HabsWorld)
– Un jeune de 12 ans commentera le match des Blues à la radio! (NHL.com)