Patrice Brisebois s’est confié avec beaucoup d’émotion

La Poche Bleue, dirigée par Guillaume Latendresse et Maxim Lapierre, est un podcast que je déguste toutes les semaines puisqu’il est différent, divertissant et «naturel». Quoi de mieux, pendant cette pandémie? Cette semaine, Patrice Brisebois était l’un des invités du duo québécois et l’ancien numéro 43/71 du Canadien de Montréal s’est présenté avec beaucoup de franchise. Briser est revenu sur ce fameux contrat monstrueux qu’il a signé en 2001, soit un total de 17 millions de dollars pour quatre ans. Le contrat ne vous dit rien? Alors, les huées qui ont suivi celui-ci, ça vous rappelle quelque chose? C’est ce que je pensais!

C’est simple, à cette époque, il est devenu le joueur le mieux rémunéré de l’histoire du Canadien de Montréal, ce qui lui a automatiquement mis une tonne de pression sur les épaules. Le défenseur droitier sortait d’une campagne hallucinante (35 points en 54 rencontres), ce qui lui a permis de toucher le gros lot. L’année suivant cet accord, il a répondu présent en enfilant pas moins de 15 buts et 36 points… mais son différentiel frisquet de moins-31 a mis beaucoup d’ombre sur cette saison. Le 2e pire de cette catégorie à l’époque a été Craig Derby, avec un «petit» moins-17.

Un différentiel qui lui a valu une pluie de huées et qui l’a classé numéro un des boucs émissaires des journalistes. Il ne faut pas oublier de préciser que les journalistes de l’époque indiquaient que le bleu-blanc-rouge se devait de signer Briser… et ensuite, plusieurs de ceux-ci l’ont démoli sans trop de soucis. Un journaliste anglophone a d’ailleurs écrit que c’était 17 millions de dollars gaspillés, donc des partisans anglophones se sont mis à le huer chaque fois qu’il touchait au disque. Avec le recul, qui mérite un tel traitement?

«Ç’a été l’enfer. Ç’a m’a détruit. Ç’a détruit ma famille. Je ne souhaite ça à personne. Tu vas mettre de l’essence et il y a un gars qui te dit que t’es un pas bon. J’ai eu des menaces de mort. Je vous le dis: ç’a été l’enfer.» – Brisebois

Bref, il a quitté Montréal à la suite de ce contrat-là pour signer au Colorado (deux ans) et revenir couronner sa carrière chez lui, à Montréal, par la suite. Il est revenu en 2007 pour se retirer en 2009 et lors de ces deux saisons, il a été acclamé positivement par le public, qui lui avait enfin pardonné.

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