Bon congé à tous ceux et celles qui ont cette chance-là!
Le Roy Patrick adore les vacances estivales puisqu’il peut se permettre de jouer au golf sur tous les verts de l’Amérique sans se soucier de son équipe. Quoique pendant que la campagne est «pétillante», il ne se gêne pas trop de laisser son équipe à ses adjoints et prendre un vol aller-retour pour jouer un 9. Dans le fond, je m’en fous qu’il fasse ça, il est libre, mais il devrait uniquement donner plus de crédit à ses adjoints.
Ceci étant dit, avec les Huskies de Rouyn-Noranda qui dansent actuellement à la coupe Memorial, le Roy n’a aucun autre choix que d’observer ce tournoi puisqu’il y a quelques poulains qui s’y retrouvent, dont Julien Nantel et A.J. Greer. Nantel a déjà paraphé son contrat d’entrée qui pourrait figurer parmi les 50 effectifs la saison prochaine, mais Greer n’a toujours pas décroché ce premier contrat.
Nantel est identifié comme un gars de 3 dans la LHJMQ, alors que Greer est identifié comme un joueur d’impact, un joueur qui fait la différence lors des moments forts. Mais avant de faire la différence chez la meute rouyn-norandienne, et avant que Stéphane Leroux le convainque de rejoindre la meilleure formation canadienne en décembre, il évoluait pour Boston University.
Avec cette Université, Greer n’est pas parvenu à s’imposer (pour diverses raisons) et après un moment de réflexion, il a décidé de rejoindre les Huskies de Rouyn-Noranda. Aujourd’hui, il qualifie ses nouveaux coéquipiers de cette façon : «Ces 25 gars-là, je les aime en e***!»
Je ne veux pas parler de son passé, mais de son «présent». Pour moi, avec Timo Meier, Greer est le joueur le plus près de la Ligue nationale au sein des Huskies. Gilles Bouchard l’utilise à outrance, il est même l’attaquant le plus utilisé de son groupe. Lors de la finale du Québec, face aux Cataractes de Shawinigan, il a inscrit 5 buts, dont 2 qui étaient gagnants. Il a été tout simplement phénoménal et il s’est imposé comme un joueur excessivement dominant. Au final, il a couronné la danse du Président avec 22 points (12 buts) en 20 matchs.
Lorsqu’il est arrivé à Rouyn-Noranda, il a mis un peu de temps à prendre le rythme, mais lorsqu’il s’est adapté au «style» de la LHJMQ, il est devenu le favori de la foule et il est devenu rapidement l’un des acteurs principaux de cette formation qui se retrouve aujourd’hui à Red Deer afin de batailler pour la coupe Memorial.
Tout ça m’amène à parler des vacances interrompues de Patrick Roy. Si Roy s’intéresse un tantinet à son Avalanche, il n’a pas le choix d’observer attentivement son espoir, A.J. Greer. Sur celle-là, Roy aurait pu remercier André Tourigny puisqu’il est un artisan de sa sélection avec l’Avalanche du Colorado.
Au moment d’écrire ces lignes, 52 joueurs (incluant Nantel et Compher, mais eux ne comptent pas pour la limite des 50 joueurs maximum) sont sous contrat avec l’Avalanche du Colorado, mais à partir du 1er juillet, il y aura quelques joueurs qui ne verront pas leur contrat être renouvelé et ça laissera de la place pour le contrat (futur) d’entrée d’A.J. Greer. Si Greer joue dans l’show l’an prochain, son contrat sera calculé parmi les 50. Je ne dis pas que Greer est assuré d’un poste, mais il est le prototype parfait d’un attaquant de puissance au sein de la LNH. C’est une peste qui a la facilité d’entrer dans la tête de ses adversaires. Ajoutons à cela qu’il est un solide gaillard de 6 pieds 3 (204 livres) qui rentre directement au net et qui frôle régulièrement le gardien adverse afin de le sortir de sa zone. Mais lorsqu’il droppe les mitaines, il se retrouve un brin en difficulté…
Si Roy est intelligent, et je sais qu’il est un fin renard, il devrait profiter de Jarome Iginla, qui est traité comme du caca, mais qui a un contrat blindé jusqu’en 2017, pour éduquer le jeune Greer lors du camp d’entraînement et des joutes préparatoires. À la rigueur, il pourrait devenir un Cody McLeod. McLeod pourrait aussi devenir un mentor pour le jeune attaquant de puissance.
Bref, je ne dis pas que Greer sera un NHLer dès l’an prochain, mais je suis persuadé qu’il se tracera un chemin jusque-là dans un avenir approché. Ce gars-là se lève quand ça compte VRAIMENT (mais il doit gérer ses émotions davantage) et il n’arrête pas de dire à son coach qu’il veut gagner et qu’il fera tout pour gagner. Donc, il fera tout pour guider son chemin vers la Ligue nationale.
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