Auréolé d’une fiche de 501 victoires, Patrick Roy n’a plus grand-chose à prouver en tant qu’entraîneur-chef dans la LHJMQ. Je dirais même qu’il n’a plus grand-chose à prouver dans le monde du hockey en général. Il a gagné partout où il est passé, il a obtenu de nombreux trophées d’équipe et individuel, c’est un grand de son sport.
Mais la vie dans le junior, à grands coups de voyage en autobus en plein milieu de tempêtes de neige, ça finit par user son homme si vous me permettez l’expression. On sent, tranquillement, que la flamme du Roi Patrick vacille et qu’il pourrait en être à ses derniers miles dans le Circuit Courteau.
En marge de l’atteinte du plateau des 500 victoires dans la Q, sommet que seulement 5 autres entraîneurs ont atteint dans l’histoire de la ligue, Roy effectue une tournée des médias où il aborde différents sujets. Hier, à l’émission Premier conteur à BPM Sports avec Jean-Charles Lajoie, il a avoué qu’il avait été approché par les Capitals de Washington pour le rôle d’entraîneur-chef avant de finalement faire le saut avec l’Avalanche du Colorado en 2013 et ajouter un Jack Adams à sa collection de trophées. Je vous le dis, il a eu du succès partout dans le hockey.
Cette révélation me fait penser que ça aurait été tout un spectacle de voir Alexander Ovechkin évoluer sous les ordres de Casseau. Me semble que ça aurait pu être magique et spectaculaire comme association!
Patrick Roy voulait terminer sa relation avec l’Avalanche dans le respect. 🤝 🔵⚪️🔴
Écoutez l’entrevue intégrale de ce matin juste ici ➡️ https://t.co/9jifLHL0CG#Premierconteur #Patrickroy pic.twitter.com/oTkWTI1vgq
— BPM Sports (@BPMSportsRadio) January 25, 2023
Voyez son entretien à @jic_tvasports : https://t.co/m4dzxBkBwE
— TVA Sports (@TVASports) January 26, 2023
C’est triste de voir que même un gars comme lui, avec un palmarès inimitable, peut voir ses rêves lui échapper. Dans l’entretien, il parle du rôle d’entraîneur dans la LNH et il laisse entrevoir une certaine dose de regrets ou de nostalgie par rapport à son passage dans la meilleure ligue au monde :
« C’est un rôle qui est passionnant. Lorsqu’on l’a, il faut en profiter. » – Patrick Roy
Est-ce que le membre du Temple de la renommée du Hockey regrette la manière dont son histoire avec l’Avalanche s’est terminée abruptement en 2016? C’est fort possible.
Des années plus tard, il a avoué qu’il avait regretté, dès le lendemain, d’avoir demandé à Ronald Corey de l’échanger alors qu’il évoluait pour le Canadien. Il avait agi sur le coup de l’émotion et il s’en voulait. Est-ce que c’est quelque chose de semblable qui a eu lieu entre Joe Sakic et lui à l’époque? Encore une fois, c’est possible, mais ça démontre que l’histoire a tendance à se répéter avec l’ancien gardien de but.
Une chose est sûre, personne ne pourra dire qu’il manque de transparence et qu’il n’est pas fidèle à ses valeurs. Son refus de collecter son chèque de paie lors de sa derrière saison, en 2003, en est d’ailleurs une autre belle preuve.