Patrik Laine trouve qu’il a eu un «match moyen» hier soir

Le spectacle Patrik Laine est en ville. Et lui, il vaut le billet d’entrée.

Hier soir, il a continué de démontrer qu’il est un franc-tireur de premier plan en marquant trois buts (identiques) en avantage numérique dans un gros gain de 6-1 du Canadien contre les Sabres.

Un peu comme Alex Ovechkin, les gros marqueurs arrivent à se créer de l’espace en faisant la même chose chaque soir. C’est impressionnant.

C’est fou de constater qu’en sept matchs, il a six buts. Et même s’il a «marqué» à forces égales en début de match (avant que la décision ne soit renversée), ses six vrais buts ont été marqués en avantage numérique.

Le CH a quatre victoires quand il marque et trois revers quand il ne marque pas. Et depuis sept matchs, personne d’autre que Laine n’a trouvé le fond du filet en avantage numérique.

L’échantillon est petit, mais quand même : c’est frappant de voir ça.

Par la force des choses, cela veut dire que Laine, à cinq contre cinq, n’est pas le plus gros facteur pour le Canadien. Personne ne s’en fait avec ça (ou avec son différentiel de -5) pour le moment… sauf le principal intéressé, qui a trouvé que son match avait été «moyen» hier soir. Et sauf Philippe Boucher.

Laine, après le match, a dit avoir joué des centaines de meilleurs matchs où il ne marquait pas.

Je comprends ce qu’il veut dire, dans le sens où il ne trouvait pas ses jambes… mais je vais prendre ce match-là de trois buts en avantage numérique avant bien d’autres matchs.

Avec Lane Hutson et Patrik Laine qui sont de nouvelles additions sur le premier avantage numérique, disons que ça dynamise l’attaque du Canadien. Mais plus que ça : les gars font le bonheur des amateurs.

De voir que Laine (qui a autant de buts qu’en 18 matchs l’an passé à Columbus) s’est aussi bien remis de ses blessures doit faire le bonheur de la direction, qui a accepté un deuxième choix au repêchage avec ses services contre Jordan Harris… et le salaire de Laine.

Le quatrième meilleur buteur du CH cette année (!) amène visiblement un vent de fraîcheur dont le club avait besoin. Et c’est tant mieux pour le fameux mix– ah pis laissez faire.

Depuis le temps que la Flanelle se cherchait un joueur du genre à applaudir…

Mais bon. Ce n’est pas tout ce qu’on doit retenir de ce match-là, qui va néanmoins permettre à bien des amateurs du CH d’être de bonne humeur à une semaine de Noël.

Qu’est-ce que je retiens?

1. Juraj Slafkovsky, qui a joué avec Laine plus tôt ce mois-ci, a trouvé le fond du filet pour une troisième fois cette saison. Laine a fait ça en un seul match, lui… mais bon.

Et il a trouvé, après le match, le moyen d’être arrogant envers les journalistes.

C’est bon pour nos statistiques, alors vous allez aimer ça. Vous parlez des statistiques alors notre jeu de puissance va monter. – Juraj Slafkovsky

Rappelons que plus tôt cette semaine, Slaf a mentionné se foutre de l’opinion des journalistes. Il a critiqué le fait que tout était bon lors des victoire et que tout était noir lors des revers.

Il est mieux de ne pas gaspiller toutes ses cartouches d’arrogance trop rapidement, question que les gens ne deviennent pas trop cyniques envers lui. Mais en même temps, qu’est-ce que j’en sais…

C’est énorme, je marque une fois par mois, espérons que ça va commencer à rentrer un peu plus. – Juraj Slafkovsky

Au moins, il est bon de voir qu’il a marqué. Ça va lui faire du bien.

Mentionnons aussi qu’il a dit que son ovation lors de son tour du chapeau, la saison dernière, était plus bruyante que celle de Laine hier soir. C’est de bonne guerre, je trouve.

2. Le collègue Marc-Olivier Cook a raison : ce ne sont pas Samuel Montembeault et Arber Xhekaj qui ont fait le plus parler d’eux hier, mais ils ont fait ce qu’ils avaient à faire.

Ça prend ça, parfois.

3. Le proprio des Sabres, lundi, a fait un aller-retour à Montréal pour parler à ses joueurs. Le fait qu’il ne soit pas resté longtemps peut faire en sorte, comme l’a dit Renaud Lavoie ce matin à BPM Sports, que les gars le prennent plus ou moins au sérieux.

Résultat? 11 défaites de suite… et à part quelques minutes en début de deuxième période, on ne peut pas dire que les Sabres ont été en contrôle du match. Vraiment pas, même. #Paresse

4. Martin St-Louis, alors que c’était 6-1 en fin de match, a décidé de ne pas envoyer sa première vague d’avantage numérique. Même Patrik Laine, qui aurait pu marquer l’histoire avec quatre buts dans un match en power play, est resté assis.

C’est de la classe, ça.

5. Kirby Dach a raté la fin de la première période après une vilaine chute et physiquement, il a connu un match difficile. Il n’a pas été parfait non plus en tant que joueur de hockey.

Quand tu vois Nick Suzuki jouer et tous les détails de son jeu, il est clair que la différence est flagrante entre les deux gars.

6. Outre Slaf et Laine, Joel Armia et Josh Anderson ont aussi trouvé le fond du filet. Mais même si le CH a marqué six fois et que le club a dominé, il n’y a eu que 27 tirs au filet, soit six de plus que les Sabres.

Ce n’est pas beaucoup.

7. Mine de rien, la victoire du CH fait en sorte que ce sont maintenant les Sabres qui sont au fond du classement dans l’Est. Les hommes de Martin St-Louis ont un match en main sur ceux de Lindy Ruff, en plus.

Le CH a présentement les cinquièmes meilleures chances de gagner la loterie.

(Crédit: NHL.com)

Prolongation

Le Canadien s’entraînera à 11h 30 ce matin, du côté de Brossard. Le prochain match aura lieu vendredi à Detroit, ce qui veut dire que le club va partir demain après l’entraînement du club.

Il reste trois matchs avant Noël : vendredi à Detroit, samedi à la maison contre ces mêmes Red Wings et le 23 décembre à Columbus.

PLUS DE NOUVELLES