Payer les jeunes et non les vétérans : le Canadien devra s’inspirer des Sénateurs

Quand on va faire un tour sur la page Cap Friendly du Canadien, on remarque évidemment que des gros contrats, le CH en a en masse. Ce n’est pas exactement une révélation puisque ça fait longtemps qu’on en parle.

Kent Hughes doit naviguer avec la plus grosse enveloppe salariale de la LNH et ce n’est pas forcément évident. Mais ce qu’on remarque, surtout, c’est le fait que ce sont des vétérans qui ont les gros contrats.

Tous les gros contrats ne sont pas vilains, évidemment, mais il y a beaucoup d’argent qui est mal réparti. Des 10.5 M$ à Carey Price aux 6.5 M$ de Brendan Gallagher en passant par les 5.5 M$ de Josh Anderson,, les 4.45 M$ de Christian Dvorak, les 3.4 M$ de Joel Armia ou les 4.875 M$ de Mike Matheson, le CH a de gros contrats pour des gars qui seront dans la trentaine quand le club sera bon à nouveau.

Je n’ai pas nommé tout le monde et je me suis concentré sur les contrats à moyen/long terme pour les gars qui gagnent au moins 3.4 M$ par saison, mais vous comprenez mon point.

La grande exception qui confirme la règle? Nick Suzuki. C’est lui qui a le plus long contrat du CH en ce moment et quand le Canadien en sera à construire son prochain effectif gagnant, il sera dans la fleur de l’âge.

Bref, sinon, c’est vieillissant à Montréal. C’est ce qui explique le désir de Kent Hughes de bouger rapidement – dans un monde idéal.

Éventuellement, ce sont les jeunes qui devront avoir les plus gros contrats ultimement. L’erreur est de trop donner d’argent aux vétérans qui vont, dans quelques années, ralentir.

Et là-dessus, dans son billet d’hier, Mathias Brunet a soulevé un bon point : si on regarde le plan de match des Sénateurs, ça doit être un modèle pour le Canadien puisque les voisins de la capitale fédérale donnent de l’argent aux jeunes, eux.

Évidemment, ils ont quelques années d’avance sur le plan du Canadien, mais quand on regarde leur Cap Friendly, on remarque que les gars qui ont les longs contrats sont des gars de 25 ans et moins.

Tim Stutzle (20 ans), Brady Tkachuk (22), Josh Norris (23) sont trois attaquants qui n’ont pas encore atteint leur plein potentiel, mais qui dominent déjà. Et à 25 ans, le Québécois Thomas Chabot a des airs de vétéran si on le compare à ses comparses. Les jeunes doivent être entourés avec des gars à la Claude Giroux, mais ils doivent former le noyau.

Ultimement, quand Kent Hughes aura fait le ménage et sorti le bois mort (deux choses qui sont aussi sur mon plan de match du jour, mais au sens propre) sur sa masse salariale, il aura de la place pour faire la même chose.

Et ça pourrait commencer rapidement puisque plus de 20 M$ seront libérés cet été chez les attaquants seulement et une (bonne) partie de ce montant-là pourrait aller à un bon ami de Nick Suzuki : Cole Caufield.

C’est probablement le prochain, chez le Canadien, qui passera à GO afin de réclamer pas mal plus que les 200$ qu’on est en mesure de commander quand on joue au Monopoly.

À moyen et long terme, on peut penser que des gars comme Juraj Slafkovsky et Kirby Dach pourraient, si leur développement se fait comme il se doit, aussi avoir droit à une bonne partie du gâteau.

Défensivement, cela va dépendre des prochaines années, mais des gars comme Kaiden Guhle, Jordan Harris, Justin Barron et Logan Mailloux vont, s’ils se développent bien, pourront aspirer à un bon salaire à plus long terme.

Et là, je ne parle pas des gars qui ne sont pas encore repêchés (comme le premier choix en 2023) et de gars qui pourraient surprendre. Le CH doit se garder de la place pour ceux-là et c’est pour ça que le travail de déconstruction actuel est important et ne doit pas être fait à moitié.

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