Kirk Muller de retour comme ASSOCIÉ: mission ‘sauver l’avantage numérique’ | Les Penguins: un modèle à suivre pour toutes les équipes… dont le CH

Parlons d’une progression un pas à la fois: Marc Bergevin n’aura pas laissé intact son personnel d’entraîneurs. Quelques heures après avoir confirmé aux Blues son départ, Kirk Muller fait un retour dans l’organisation du Canadien en tant qu’entraîneur associé, un titre plus important que celui d’adjoint d’un point de vue hiérarchique – similaire à celui de Marc Crawford à Ottawa. On imagine qu’il n’a pas quitté le Missouri pour observer l’action depuis la passerelle. Il devrait remplacer Dan Lacroix derrière le banc.

À l’époque où Guy Carbonneau dirigeait le Canadien, Kirk Muller tenait les rênes d’un avantage numérique qui produisait à un rythme tout simplement ahurissant. En 2007-2008, le CH avait affiché un taux d’efficacité de 24,3% en pareille situation, bon pour le premier rang de la ligue. Voyons voir comment on exploitera le tir de P.K. Subban à la pointe, mais aussi celui d’Alex Galchenyuk dans le bureau de Mike Cammallerri.

Muller est aussi réputé comme un entraîneur apprécié de ses joueurs, à l’instar de Gerard Gallant. Il prendra le pouls du vestiaire en cas de bisbille, ou encore dans une situation de mésentente avec Michel Therrien.

Enfin, une bonne nouvelle…

Dupliquer le modèle des Pens 

C’est une question qui s’impose tout naturellement dans un cercle d’amis passionnés du hockey. On pousse un «salut» machinal à notre bon vieux copain et on s’empresse d’enchaîner avec la phrase qui nous brûle les lèvres: «Alors, qui gagne la finale cette année?»

La plupart du temps, prédire le gagnant revient à lancer une pièce de monnaie dans les airs. Mais cette fois, j’ai répondu avec assurance que les Penguins vont soulever le trophée.

Primo, il est impossible pour Peter DeBoer de gagner le jeu des confrontations. Tu veux opposer Vlasic à Crosby? Bien mignon comme stratégie, mais que fais-tu de Malkin sur l’autre trio? De Kessel sur le troisième? Ah, et le vieux Cullen peut marquer des buts, lui aussi. Deuxio, les Penguins représentent probablement l’équipe la plus rapide du circuit, et celle qui offre le meilleur échec avant. Quand tu affrontes quelqu’un de plus rapide que toi, tu es souvent à la traîne. C’est donc la routine pour les troupes de Mike Sullivan de dominer outrageusement l’équipe adverse au chapitre des tirs – leurs indices de possession depuis le début des séries sont d’ailleurs incroyables.

Avouons-le, les Penguins ont été bâtis de mains de maître par Jim Rutherford durant l’entre-saison (merde, que suis-je en train d’écrire?). Et Sullivan a la touche magique: il sait exactement comment utiliser chacun de ses joueurs. À partir de maintenant, les directeurs généraux devront cesser de se casser la tête en tentant d’élaborer des rôles pour chaque trio, en cherchant une parfaite harmonie qui est illusoire. Aligner des joueurs offensifs sur chaque ligne d’attaque, qu’ils soient petits, grands, rapides, plus ou moins rapides, gauchers, droitiers, coréens ou peu importe, est une formule gagnante à tous les points de vue.

Avec le plafond salarial, il est utopique de garnir entièrement un top-6 de joueurs de ce profil. Les équipes doivent donc contourner cet obstacle en optant pour la quantité: en remplissant chaque unité d’attaquants somme toute bons, capables de marquer des buts. Aux douches, donc, le fameux «trio défensif» et les spécialistes du désavantage numérique… Au diable les étiquettes qu’on accole à chaque trio. On sollicite des jambes fraîches comme Bryan Rust, Conor Sheary pour boucher des trous un peu partout selon le besoin. Et on s’arrange pour accoucher des bonnes combinaisons avec ce qu’on a sous la main.

De cette façon, Mike Sullivan a combiné speed et speed of mind pour former le trio HBK.  On place au centre un patineur franchement moyen qui lit toutefois bien le jeu (Nick Bonino). On l’entoure d’ailiers rapides qui peuvent aller récupérer les rondelles (Phil Kessel et Carl Hagelin). Ainsi, Bonino, un joueur lent dont le profil ne correspond pas au système de jeu des Pens, s’est trouvé une niche dans laquelle il est confortable.

Le groupe d’attaquants des Penguins est si efficace qu’il a fait tout ce bout de chemin avec un groupe de défenseurs plutôt ordinaire. Heureusement que Letang brille de tous ses feux, car Dumoulin, Maatta, Lovejoy, Cole et Schultz ont des rôles plutôt effacés durant ces séries.

Marc Bergevin prend-il des notes? Si Artturri Lehkonen, Martin Reway ou Charles Hudon connaît un bon camp d’entraînement, mais qu’il n’y a de place pour eux sur un des deux premiers trios, est-ce qu’on justifiera leur rétrogradation en prétextant qu’ils ne sont pas taillés pour évoluer sur une troisième ou quatrième unité? Leur préféra-t-on alors de plus gros boeufs en Brown, Matteau, DLR et compagnie?

Ou dupliquera-t-on une stratégie manifestement payante?

En rafale
– Bill Daly a réagi à la poursuite contre Peter Karmanos, le propriétaire des Hurricanes. (RDS)

– Matthew Tkachuk ne sera pas en mesure de participer au Combine. (TVA Sports)

– Les Panthers ont dévoilé de nouveaux uniformes! Qu’en pensez-vous?

– Voici cinq équipes avec une situation salariale défavorable. (Toutsurlehockey)

– Pitié… On sait tous que Backes et Brouwer seront surpayés en raison de la surenchère du marché des joueurs autonomes!

– On lit à plusieurs endroits que Kirk Muller a été embauché en tant qu’adjoint. Ce n’est pas le cas. Le poste d’associé est différent.

– Les Blues avaient bénéficié du génie de Muller sur l’avantage numérique. Ce dernier réussira-t-il où Ramsay a échoué?

– Bergevin reprend-il du poil de la bête? On dirait bien!

Throwback: les Avs sélectionnent Marc Denis!

– La donnée qui veut tout dire.

– À noter que Therrien et Muller donneront une conférence de presse demain.

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