Enfin, Jeff Petry voit tranquillement la lumière au bout du tunnel. Mal positionné plus souvent qu’à son tour, le défenseur droitier du Canadien peinait à tirer son épingle du jeu en début de campagne.
C’est ça, Jeff Petry : ce n’est pas réellement un défenseur de deuxième paire. Il performe comme un arrière de premier plan avant de sporadiquement s’affaisser puis disputer du hockey digne d’un défenseur de profondeur.
L’observation lancée dans ce podcast semble adéquate : plus l’Américain passe de temps sur la surface glacée, plus il performe.
Carey Price bounces back in a big way for Canadiens | HI/O Show https://t.co/p8hDx5PO75
— Hockey Inside/Out (@HabsIO) November 30, 2017
Rien de sorcier dans tout cela : Petry semble à son apogée lorsqu’il bénéficie de la confiance de son entraineur. Ses meilleurs moments avec le Canadien se sont probablement déroulés lorsqu’il était employé à outrance en séries éliminatoires à la droite d’Andrei Markov.
Le jumeler à un partenaire constant puis le mesurer aux meilleurs éléments adverses semble donc les ingrédients formant la recette de l’excellence de Petry. Chez le Tricolore, Shea Weber semble l’arrière avec qui il pourrait retrouver ces conditions.
Should Jeff Petry play with Shea Weber? #Habs Hot Topic https://t.co/RXDwerMxFC @MitchyGallo @TSN690
— Campbell (@seanrcampbell) December 2, 2017
Une capacité à effectuer des sorties de zone efficace, de la vitesse et un flair pour appuyer l’attaque sont constamment les qualités énumérées lorsque l’on cherche un prétendant sur le flanc gauche de la première paire. Jeff Petry ne possède-t-il pas tous ces atouts?
Bien sûr. S’il n’en tenait qu’à cela, les deux hommes auraient été jumelés depuis fort longtemps!
L’évidence qui explique que cette combinaison n’a jamais été utilisée est beaucoup plus difficile à contourner que Mark Streit : employer un droitier à gauche n’est pas gage de succès.
Un défenseur qui n’est pas exploité de son côté naturel accomplit puis reçoit régulièrement les passes du revers. Bien que cette situation semble loin d’être idéale, les mains fluides de Jeff Petry pourraient bien l’aider à s’y conformer.
Cependant, il faudrait s’attendre à voir les adversaires tromper sa vigilance en le dépassant plus fréquemment. Le jeu en vaut-il la chandelle?
Pas forcément. Qui possèderait l’étoffe nécessaire pour occuper la chaise vacante que Petry laisserait à la droite du flanc droit?
Jordie Benn?
Jakub Jerabek?
Noah Juulsen?
Brett Lernout?
Pour le moment, le Canadien ne semble pas posséder d’arrières aspirant à de telles responsabilités. De toute manière, le moment pour procéder à un changement aussi drastique ne semble pas opportun, alors que la défensive semble tranquillement retrouver ses repères.
Toutefois, Claude Julien n’est pas à l’abri d’un autre creux de vague de la paire Alzner-Petry.
À sa place, je laisserais cette solution d’urgence à proximité de mon bureau…