Peu importe la langue de leur «hoodie», les Voltigeurs ont fait mal paraître le reste de la LHJMQ

La parité est un concept ultra important dans le sport. Savoir que n’importe qui peut battre n’importe qui un soir donné est un concept primordial pour qu’une compétition de sport soit pertinente et intéressante.

La LNH a fait beaucoup d’effort au fil des ans pour s’assurer de donner une chance à toutes ses équipes. Même ses repêchages d’expansion, son repêchage amateur et sa loterie répondent à ce concept de parité.

Le football de la NFL, le basketball de la NBA, le hockey féminin de la LPHF, le soccer de la MLS… ce sont toutes des ligues où il existe une certaine parité entre les équipes. Bien sûr, il y a le baseball de la MLB où des équipes riches parviennent à dominer de façon régulière des équipes pauvres – et ça nuit au spectacle en général -, mais bon…

Au soccer européen, plusieurs ligues ont très peu de parité à l’intérieur d’elles-mêmes. Ce sont constamment les mêmes trois ou quatre équipes qui remportent les championnats intérieurs de pas mal tous les gros pays d’Europe. Mais la Ligue des Champions est là pour s’assurer que les meilleurs se frottent aux meilleurs lors d’une compétition où la parité est toujours au rendez-vous !

Combien de fois a-t-on lancé des pierres au hockey féminin international… qui est constitué de deux nations trop fortes pour les autres ? #Canada #ÉtatsUnis

Bref, on comprend tous l’importance de la parité dans une compétition sportive.

Or, le hockey junior canadien ne répond pas vraiment à ce concept cette année. Malheureusement…

Les Voltigeurs ont remporté (en français !?) le trophée Gilles-Courteau hier soir… après avoir balayé le Drakkar de Baie-Comeau en grande finale.

Les Voltigeurs ont remporté leurs quatre matchs par des marques de 5 à 0, de 1 à 0, de 6 à 2 et de 4 à 3. Bref, par un cumulatif de 16 à 5…

Face au Drakkar, qui avait remporté ses trois premières séries 4 à 0, 4 à 0 et 4 à 1 !

Quand on me dit « grande finale d’une ligue », je m’attends à quelque chose de plus serré que ça.

Le problème, c’est que les Voltigeurs ne sont pas une exception dans le hockey junior canadien : les Kinghts de London mènent actuellement leur série finale face aux Generals d’Oshawa 3 à 0 (OHL). Ils ont remporté leurs trois premières séries 4 à 0, 4 à 0 et 4 à 2.

La finale pourrait d’ailleurs se terminer ce soir à Oshawa.

C’est la même chose dans l’Ouest (WHL) : les Warriors de Moose Jaw mènent actuellement la série finale 3 à 0 face aux pauvres Winterhawks de Portland. Là aussi, la série pourrait prendre fin ce soir.

Au moins, ça devrait donner un bon tournoi de la Coupe Memorial ! D’autant plus que l’équipe hôte, le Spirit de Saginaw (Owen Beck), est la seule à avoir offert un peu d’opposition aux puissants Knights dans la OHL.

Attention ! Je ne veux rien enlever aux joueurs, aux entraîneurs et aux équipes championnes… je note simplement que des finales qui se terminent 4 à 0, ce n’est pas ce qui est souhaitable pour bien vendre un sport. Ou pour bien le consommer.

Prolongation

Plusieurs personnes ont été surprises hier soir de voir Stéphane Leroux quitter la description du match des Voltigeurs sur RDS après seulement une période de jeu. D’autres ne s’en sont même pas rendu compte, tellement son fils Jasmin – venu en relève à papa – est un pro

Son rendu peut également ressembler beaucoup à celui de Stéphane aux oreilles des partisans.

Bien sûr, il a fallu que certains sites écrivent des articles dramatiques en parlant d’inquiétude, de drama, de revirement incroyable ou de je ne sais quel adverbe choc pour attirer les gens chez eux le temps d’un clic.

La raison de l’absence subite de Stéphane : un virus lui a fait perdre la voix.

Un peu moins spectaculaire et renversant que certains titres qui se promènent sur Facebook… mais c’est ça, la vérité. C’est (juste) ça, la réalité.

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