Quel est le plafond de Lehkonen? | En rafale

Artturi Lehkonen a mis fin hier soir à une disette de 16 matchs sans but. Mine de rien, le Finlandais se dirige vers une saison de 15 buts en 73 matchs à son année recrue dans la Ligue nationale. À cinq contre cinq, il est le troisième buteur le plus efficace derrière Paul Byron (1.13 but par heure) et Max Pacioretty (1.22).

Il faut prendre compte que son principal compagnon de trio a été Tomas Plekanec pour remettre en perspective sa récente sécheresse. Le Tchèque donne de louable efforts dans les deux sens de la patinoire, mais ses talents offensifs se sont éteints. Plekanec n’arrive plus à trouver le centre de la patinoire, et il ne génère pas d’espace pour ses coéquipiers. Seul Jacob de la Rose a été pire offensivement lorsqu’on ajuste les données au temps de glace. C’est dire.

Imaginez donc que Lehkonen a pratiquement dû faire cavalier seul pour dégoter des chances de marquer lorsqu’il a foulé la patinoire avec le numéro 14. Il a suffi d’une petite présence avec Max Pacioretty et l’adroit passeur Phillip Danault pour qu’il se démarque dans l’enclave et déjoue le gardien Henrik Lundqvist d’un habile tir sur réception décoché en déséquilibre.

Quel est le plafond de Lehkonen? Le Finlandais constituera un gros morceau du top-9 de la Flanelle pour les années à venir, donc il convient de s’y interroger.

Le 62 revendique seulement une mention d’aide de plus que Michael McCarron (5), ce qui explique son nombre de points relativement tiède (17). Il a toutefois fait des progrès dans ce département depuis le début de la saison. Il avait la manie d’effectuer des tirs à bas pourcentage plutôt que d’attendre la seconde supplémentaire pour manipuler la rondelle et améliorer ses chances. Artturi a développé récemment une plus grande patience avec le disque.

À vue de nez, 20 buts et une quinzaine de passe pour un total de 35 points est un bon chiffre pour prédire l’apogée de Lehkonen. S’il obtient sa place dans la rotation en avantage numérique, il pourrait alors flirter avec la quarantaine, voire la cinquantaine. Mais il n’y a bien entendu rien de scientifique dans ces approximations.

Il serait bête de s’arrêter à son apport offensif. On le sait fiable défensivement. Ne vous laissez pas leurrer par son gabarit, son emprise sur la rondelle est puissante et il est coriace dans les coins de patinoire. En somme, le Canadien est assuré d’avoir en main un joueur polyvalent qui contribuera dans plusieurs autres facettes négligées de sa profession.

Maintenant, la prochaine étape qu’il devra franchir est de créer une chimie avec Alex Galchenyuk, de sorte que Claude Julien parvienne à équilibrer les forces sur quatre trios d’attaque. Son entraineur a commencé à l’employer à l’aile droite face aux Rangers, ce qui se veut une initiative intéressante pour un tireur de sa trempe, qui dispose de meilleurs angles de lancer hors l’aile.

En rafale 
– Le défenseur Kristopher Letang n’a aucun échéancier jusqu’à maintenant pour son retour au jeu, ce qui inquiète drôlement les Penguins à l’approche des séries. (NHL.com)

– Ayoye! Un autre geste sauvage dans le monde du hockey. Un joueur est allé dans les gradins pour se battre!

https://twitter.com/FromTheFaceoff/status/838430027029049344

– L’ancien consultant du Canadien Matt Pfeffer semble étonné que cette vedette de la ECHL n’ait pas obtenu sa chance dans la Ligue nationale.

– Parlant de Lehkonen, doit-on dorénavant le surnommer le roi Arthur? Le New York Times l’a rebaptisé!

PLUS DE NOUVELLES