Je me souviens qu’en juin, huit partisans sur dix demeuraient très emballés par la transaction amenant Jonathan Drouin dans l’environnement du Canadien. Tous les projecteurs étaient rivés sur lui pendant la saison morte. Son visage était affiché partout et le jeune homme a même relégué Carey Price au second rang. On encensait le petit québécois de 22 ans, qui devenait soudainement le meilleur joueur québécois depuis aussi longtemps que Flower.
En date du 23 octobre 2017, certains ont changé de discours et font caca sur Marc Bergevin. Pour eux, Mikhail Sergachev est brusquement devenu une septième merveille du monde. Oui. Puisque son compteur indique de bons chiffres : huit points, dont trois buts, en neuf duels. Il demeure certes un excellent espoir, il n’y a aucun doute là-dessus.
Cependant, avant le début de saison pitoyable du Canadien, on ne traitait pas Marc Bergevin de tous les noms à la suite de ce traité. On disait même que c’était un coup de maître, pour la plupart. Aujourd’hui, Drouin n’a que cinq petits points en huit rencontres. Est-il devenu pourri du jour au lendemain? Absolument pas. Remettez-le à Tampa et ramenez Sergachev ici et le scénario serait fort probablement l’inverse.
Personne ne fit avec Drouin en ce moment. L’attaque merdique et la défensive sans aucun jeu de pieds n’aident pas Drouin à faire reluire ses statistiques offensives. Sergachev, lui, a Steven Stamkos, Nikita Kucherov ou Brayden Point pour lui permettre de cueillir une tonne de points. Ce n’est pas à négliger, ça… Facile de juger, mais n’oubliez pas de bien analyser toutes les données avant de peinturer Drouin dans un coin. De plus, attendons que la saison soit finie avant de dire quoi que ce soit.