Première tempête : demain, les joueurs devront montrer «qu’ils n’ont pas abandonné»

On va se le dire : ce qui s’est passé cette semaine autour du Canadien, c’est la première grosse tempête de Martin St-Louis, Kent Hughes et Jeff Gorton depuis qu’ils travaillent ensemble, à Montréal.

La défaite contre New York a déclenché quelque chose de différent de tous les autres revers subis depuis 2021-2022. Cela a fait déferler une vague contre l’entraîneur Martin St-Louis, qui ne «coach pas aussi hard» que certains ne le voudraient.

Ce dernier a vu des gens demander sa tête et certains semblent déjà préparer sa sortie.

Le fait de faire monter les attentes envers le club a cet effet-là. Depuis le changement de direction, les amateurs du CH ont acheté le plan de l’organisation, qui était de reconstruire le club.

L’an passé, le «mot en P» de Jeff Gorton, il a été acheté.

Mais cette année, la direction a monté les attentes (à contre-coeur ou pas, selon vous?) publiquement et l’expression #DansLeMix est arrivée. Et en ce moment, le club est #DansLeMix de… rien du tout.

C’est tôt, mais c’est ça qui a déclenché les commentaires – incluant ceux sur le fameux système homme à homme du pilote – suite au match de mardi.

Quand on ne s’attend à rien de quelqu’un ou de quelque chose, les attentes sont basses. Là, si passion il y a, c’est parce que les gens avaient acheté le plan du Canadien en 2024-2025.

Logique, non?

L’arrivée de Patrik Laine n’allait pas tout changer à elle seule, compte tenu de sa longue absence en 2023-2024 (et sans compter sa nouvelle blessure, bien sûr), mais son arrivée avait changé le vibe.

Et elle envoyait un message.

C’est pour ça que le mur que le CH est en train de frapper semble immense : c’est parce que ça fait longtemps que les murs, on ne s’en souciait plus vraiment. Ils ne voulaient rien dire.

Mais celui-là, il est significatif. Et le club le sait, si on se fie au long et intense entraînement du jour. Le collègue Marc-Olivier Cook était sur place et il a bien vu que c’était intense. Plus que d’habitude, en tout cas.

Mais là, les joueurs doivent mettre leurs bottes de travail. Maintenant qu’ils ont eu quelques jours sans match (et qu’ils ont même fêté l’Halloween mercredi soir), il faut montrer que le début de saison n’était qu’une vilaine passe.

Est-ce que je suis en train de dire qu’il faut en gagner 14 de suite? Bien sûr que non.

Mais on doit revenir à ce que c’était l’an passé, soit quand l’effort était au rendez-vous et quand les matchs étaient serrés. Parce qu’en ce moment, ce n’est pas ce qu’on voit.

Martin Leclerc, sur les ondes de BPM Sports ce matin, s’est même demandé si les gars ne sont pas résignés dans le vestiaire. C’est quand même une grosse déclaration… surtout quand on regarde la date sur le calendrier.

Entre demain et le samedi 2 novembre, le CH jouera cinq matchs. Les Blues (samedi à la maison), les Flyers (dimanche sur la route), le Kraken (mardi à la maison), les Capitals (jeudi sur la route) et les Penguins (samedi sur la route) sont au menu.

Et dès demain, ça va prendre un effort pour faire changer le narratif.

Le fait de ne pas avoir joué pendant des jours a empêché le Canadien de se reprendre rapidement suite au match contre New York (un club construit par Jeff Gorton, en passant), mardi.

Mais si, au contraire, les gars collent des performances dignes du chandail bleu, blanc et rouge du Canadien, ça va calmer la grogne. La balle est dans le camp des joueurs… et ça commence demain soir.

En rafale

– Rien ne va plus pour Kailer Yamamoto.

– Ils doivent se replacer.

– Bon point.

– Ouain…

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