Que faire de Josh Anderson : la première question pour Martin St-Louis à son retour

En début de soirée, on a appris une excellente nouvelle à Montréal : Martin St-Louis est de retour avec le Canadien. L’entraîneur, qui a confirmé avoir quitté en raison de l’état de santé de son plus jeune fils (qui a été hospitalisé suite à des complications en lien avec une blessure lors d’un match de hockey), sera derrière le banc du CH demain soir au Colorado.

La meilleure nouvelle, c’est que son fils, Mason, se porte mieux. Mais pour le CH, retrouver son entraîneur n’est pas une vilaine chose non plus, on s’entend.

Ça veut donc dire que désormais, St-Louis a de nouveau les deux mains sur le guidon, et ce sera de nouveau lui qui gérera le club sur une base quotidienne.

Et ça, ça veut aussi dire qu’il sera celui qui gérera la formation du club pour les 12 derniers matchs de la saison.

Évidemment, il y a des gars qui ont une place qui leur est garantie… mais il y a des gars qui n’en font pas assez pour dormir sur leurs deux oreilles non plus.

Du lot, il y a Josh Anderson, qui est un véritable trou noir sur la glace depuis des mois. Ses huit buts et 18 points en 66 matchs sont une récolte horrible pour un gars qui fait 5,5 M$ par année, mais c’est encore pire quand on considère qu’il ne s’implique pas vraiment dans le jeu.

Il est, dans tous les sens du terme, un «passager».

Et dans l’épisode du jour de Sortie de zone (qui a été enregistré avant l’annonce du retour de St-Louis), les panélistes ont soulevé la question qui fait son bout de chemin depuis un petit moment : est-il venu le temps d’envoyer Anderson sur la galerie de presse?

Guillaume Lefrançois pense que ça se pourrait étant donné que son temps de jeu diminue, tandis que Stéphane Waite pense que le CH le laissera tranquille pour ne pas détruire le peu de confiance qu’il lui reste.

À Philadelphie, par exemple, le fait de voir John Tortorella (qui, ironiquement, a dirigé Anderson à Columbus) laisser Sean Couturier de côté parce qu’il ne répondait pas aux attentes, ça a fait réagir.

Et au final, les Flyers ont remporté trois points (sur une possibilité de quatre) lors des deux matchs où Couturier a été laissé sur la passerelle.

Dans un monde où Trevor Letowski assurait l’intérim, on se doutait que ça n’arriverait pas. Après tout, il n’a pas nécessairement les coudées assez franches pour se permettre de laisser de côté un vétéran qui est parmi les plus hauts salariés du club.

Cela dit, avec St-Louis, ça redevient une possibilité… d’autant plus que Letowski a peut-être déjà défriché le terrain.

Avant le départ de St-Louis, Tanner Pearson était un gars qui ne sautait pas son tour dans la formation. Il disputait chaque match (quand il était en santé), et en tant que vétéran dont le contrat vient à échéance au terme de la saison, on le laissait remplir un chandail.

Or, sous Letowski, Pearson s’est retrouvé sur la galerie de presse à deux reprises (en quatre matchs), lui qui s’est retrouvé dans une rotation avec des gars comme Michael Pezzetta et Jesse Ylönen. Pourtant, ces gars-là avaient le rôle de «laissés de côté» depuis le début de la saison… mais soudainement, ils devenaient des gars qui jouaient plus régulièrement.

Letowski a fait la même chose avec Jayden Struble, qui est dans une rotation avec Johnathan Kovacevic et Jordan Harris, mais Struble est un joueur recrue (et, rappelons-le, il était déjà laissé de côté sur une base «régulière» avant le départ de St-Louis). Pearson, lui, est un vétéran, si bien que le message est différent.

La question, c’est de savoir si la décision venait de Letowski, de Kent Hughes ou même de Martin St-Louis, qui en a peut-être glissé un mot à Letowski. On ne le saura jamais, mais ça a au moins ouvert la porte à voir des vétérans qui ne livrent pas la marchandise être laissés de côté.

Est-ce que Josh Anderson sera laissé de côté dès demain soir? Peut-être pas. Cela dit, avec le retour du vrai entraîneur-chef de l’équipe dans une situation où un précédent a été établi en lien avec un vétéran qui est laissé de côté, on peut penser que la porte n’est pas totalement fermée non plus.

Il faudra désormais voir si ce qui est bon pour pitou (avec un contrat qui expire dans quelques semaines) est bon pour minou (avec un contrat qui expire dans trois ans).

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