Le refrain semble inévitable lors de chaque passage du Canadien de Montréal dans le vielle-capitale : les partisans de Québec clament qu’ils méritent un meilleur sort, les médias y adhèrent et les spécialistes tentent d’expliquer la raison concrète qui se cache derrière cette obstination de la LNH.
Cette explication devrait toutefois attirer votre attention. On ne parle pas ici du désir de développer de nouveaux marchés au sein du pays de l’Oncle Sam, ou bien d’obtenir le même nombre de formations par association : le talon d’Achille de Québec serait l’entreprise qui souhaite rapatrier une formation, l’empire de Québécor.
Retour du hockey à Québec: pas la faute à @PKP_Qc, mais ça regarde mal, explique @vezinar – https://t.co/X55lO3d7eS #nordiques #lnh pic.twitter.com/yqw4iH9t5L
— Les Affaires (@la_lesaffaires) September 27, 2017
Cette problématique a été révélée par une source anonyme à Robert Vézina du Journal Les Affaires.
Non, ce n’est pas l’exubérance de M. Péladeau qui serait remise en cause ici. La LNH est un circuit qui évite toute transparence. La plupart des propriétaires d’équipes sont des hommes d’affaires bien nantis ou bien d’énormes entreprises qui ne sont pas inscrites en bourse, contrairement à Québécor.
Celles-ci n’ont donc pas l’obligation de délivrer des états financiers dans lesquelles leur situation à l’interne est détaillée de manière précise. Québécor n’a pas ce luxe, ayant l’obligation de dévoiler au grand jour ses finances à ses actionnaires.
Alors la LNH craint-elle la possibilité d’avoir à dévoiler au grand jour plusieurs années de vache maigre potentielles pour sa future franchise? Pas du tout!
Il semble assez évident qu’une équipe à Québec serait rentable, ce qui rendrait la publication de la paperasse interne encore plus pénible pour Gary Bettman. Imaginez comment les négociations de la future convention collective pourraient être plus pénibles si l’Association des joueurs obtenait une meilleure idée des revenus engrangés par les organisations de la LNH…
À première vue, une autre entreprise ou un investisseur important devrait se lancer dans le processus afin de rendre le projet réalisable. Même si cela arrive, la haute direction de la Ligue privilégiera probablement encore Seattle à Québec…
Décourageant, non ?