Quels sont les espoirs de 2015 pouvant immédiatement faire le saut?

La saison dernière, David Pastrnak a pris de court le monde du hockey en faisant des débuts remarqués dans la LNH à l’âge de 18 ans. Rarement on voit un 25e choix au total vivre son baptême avant 19 homologues repêchés plus tôt.

La règle prévoit qu’un joueur européen ou universitaire (tout autre ligue que la LCH) soit admissible à jouer dans la ligue américaine s’il obtient ses 18 ans avant le 15 septembre. Les espoirs appartenant à la LCH doivent quant à eux atteindre 20 ans avant le 31 décembre au cours de l’année pour obtenir leur billet dans la LAH. Cette règle a certes avantagé le Tchèque – qui évoluait en Suède à son année de repêchage -, mais ça n’enlève rien à son adaptation rapide, efficace et surtout surprenante.

Denis Gurianov, Jack Eichel, Noah Hanifin, Zachary Werenski, Mikko Rantanen, Kyle Connor, Joel Eriksson Ek, Colin White, Ilya Samsonov, Brock Boeser, Jack Roslovic, Jacob Larsson et Gabriel Carlsson, tous sélectionnés en 1re ronde, pourraient théoriquement jouer dans la ligue américaine dès l’an prochain. Pour tous les autres espoirs – si on se limite au 1er tour -, ce sera la LNH ou rien en 2015-2016.

Maintenant qu’on connait ce critère, analysons les jeunes de la dernière cuvée ayant de bonnes chances de jouer dans la LNH l’an prochain.

Les postes de McDavid et Eichel sont pratiquement assurés…

*= joueur LCH

Noah Hanifin

Si Elias Lindholm, le 5e choix au total des Hurricanes en 2013, ne s’est pas fait prier pour jouer dans la LNH, on voit mal Noah Hanifin, un espoir encore plus prometteur, être écarté de la formation à son année recrue. Le défenseur n’a connu aucun complexe à frôler les glaces de la NCAA à un très jeune âge et, à 6’03 et 205 livres, il est déjà très mature physiquement. Ron Francis n’entend pas reconstruire encore très longtemps et il souhaite le plus rapidement possible établir les fondations d’une équipe compétitive. Hanifin complétera Justin Faulk sur la 1re paire avant longtemps. Sa sagesse dans la prise de décisions et son patin fluide devraient lui assurer une adaptation tout en douceur.

Ivan Provorov*

Les Flyers ont visé en plein dans le mille avec le 7e choix au total. Non seulement Provorov est le meilleur défenseur défensif de son groupe d’âge, mais sa vision périphérique, son travail à la pointe, ses instincts offensifs et la rapidité de ses mains sont d’autres atouts non négligeables dans son jeu complet, sans failles flagrantes. Provorov est un défenseur hybride entre Andrei Markov et Mark Giordano (comparaison de style, non de talent), et l’un des espoirs les plus près de la LNH grâce à son apport physique. À Philadelphie, on a grandement besoin de ses services à court comme à long terme. Il aura la chance de forcer la main de ses dirigeants au prochain camp d’entrainement, à lui de la saisir.

Timo Meier*

À 6’01 et 209 livres, le développement physique du Suisse est pratiquement terminé. Il a déjà un gabarit de la LNH et son style sans fioritures de finisher stationnaire se prête bien au hockey de l’Ouest pratiqué par les Sharks. Ce qui avantage Meier, c’est qu’il peut prétendre autant au rôle d’attaquant top-9 qu’à celui d’attaquant de puissance au sein du 2e trio. L’envoyer une autre année dans le junior ne serait pas d’une grande utilité; comme il ne peut plus vraiment remplir sa charpente, sa phase de développement tire à sa fin.  S’il ne fait pas la LNH cette année, ce sera dommage puisqu’il pourrait facilement évoluer dans la ligue américaine, mais la règle mentionnée plus haut l’en empêchera.

Mikko Rantanen

Patrick Roy devrait tomber sous le charme de Rantanen, un attaquant robuste et un ardent compétiteur possédant de bonnes mains. À l’instar de Meier, le jeune de 6’4 et 211 livres a déjà bâti sa charpente d’adulte, en plus de miser sur 108 matchs d’expérience dans la meilleure ligue finlandaise – voire une des meilleures d’Europe -, la SM-liiga. Rantanen a la réputation d’être le seul à répondre à l’appel quand son équipe s’écroule et il maîtrise l’art de créer de l’espace pour ses coéquipiers. La version améliorée de Dennis Everberg, un jeune qu’affectionne Roy au Colorado. Bien qu’il paraisse NHL-ready, l’Avalanche est somme toute bien nantie à l’avant, ce qui lui mettra des bâtons dans les roues.

Lawson Crouse*

Malgré son avantage physique et la maturité dont il fait preuve avec et sans la rondelle, le cas de Crouse est plus ambigu. Le jeune homme doit encore aiguiser ses talents offensifs et lui donner la chance de fracasser les rangs juniors l’an prochain pourrait être bénéfique à son développement. Il a montré des flashs de futur joueur top-6 à quelques occasions durant la dernière saison, mais jamais de façon constante. Il n’en demeure pas moins un joueur défensif redoutable et on oublie qu’il a terminé l’année au premier rang des marqueurs de son équipe. On ne peut donc pas le rayer de l’équation pour le moment.

Evgeny Svechnikov*

Un attaquant de puissance qui met à contribution ses mains magiques et sa grande stature pour rendre la vie misérable aux défenseurs adverses. Un joueur comme les Red Wings les aiment, avec les habiletés pour influencer positivement la possession de rondelle. Un maestro pour manoeuvrer le long des rampes ainsi que dans les espaces restreints. Est-ce que tout cela suffira pour faire une entorse à la philosophie de développement prôné par Ken Holland?

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