Racheter le contrat de Joel Armia n’engendrerait pas d’énormes pénalités

Ce matin, j’ai voulu me faire des céréales. J’ai donc sorti la boîte du garde-manger, j’ai versé mes céréales dans un bol et je me suis ensuite dirigé vers le réfrégirateur pour aller chercher du lait.

Quelle ne fut pas ma surprise, en prenant mon carton de lait, d’y trouver le visage de Joel Armia.

J’ai parfois l’impression, farce à part, qu’on en est là avec Armia. Celui qui est remis de sa blessure semble plus jouer à l’homme invisible qu’au hockey quand il est sur la patinoire.

Aucun point en 11 matchs, c’est inacceptable… surtout quand tu joues avec Sean Monahan.

Le problème, c’est que c’est sa deuxième mauvaise saison de suite. L’an passé, il n’a pas bien performé non plus (14 points en 60 matchs), ce qui fait en sorte qu’il commence vraiment à être un problème.

Évidemment, on se doute que Kent Hughes voudrait l’échanger… mais on se doute que si nous avons vu sa production et la façon dont il se comporte sur la glace, les autres dirigeants de la LNH l’ont vu aussi.

Le contraire serait étonnant.

Tant qu’à parler d’Armia, il est intéressant de noter que s’il devait être racheté l’été prochain, mon collègue Marc-Olivier Beaudoin a noté que le Finlandais n’engendrerait pas une énorme pénalité sur la masse.

Au lieu de peser pour 3.4 M$ par année jusqu’en 2025, Armia aurait un impact différent. Dans les faits, c’est bien plus petit que ce à quoi je m’attendais, pour être bien honnête.

Voici les détails de l’impact sur la masse.

  • 2023-2024 : 33 333$
  • 2024-2025 : 1 033 333$
  • 2025-2026 : 1 433 333$
  • 2026-2027 : 1 433 333$

Le Canadien sauverait beaucoup d’argent lors des deux prochaines années, mais aurait environ 1.5 M$ de plus sur la masse (par année) de 2025 à 2027.

S’il était racheté à l’été 2024 au lieu de l’été 2023, voici de quoi cela aurait l’air. On parle d’un impact de 866 667$ en 2024-2025 et d’une empreinte de 1 266 667$ l’année suivante.

(Crédit: Cap Friendly)

Ceci dit, le CH (qui a encore l’impact de Karl Alzner jusqu’en 2024) ne va pas racheter le contrat de Joel Armia. Pas à moins que cela ne change drastiquement, en tout cas.

Pourquoi? Parce que le CH pense à long terme.

Le Canadien, qui reconstruit, a été chercher Sean Monahan pour obtenir un premier choix et Evgenii Dadonov pour sortir le contrat de Shea Weber de Montréal. Ce sont des exemples qui démontrent que le CH pense à long terme et que 2022-2023 n’est pas important.

Racheter Armia garderait son contrat dans les livres comptables pendant une plus longue période. Les chances de gagner la Coupe seront plus grandes dans quelques années et clairement, avoir des traces d’un rachat ne serait pas idéal – surtout quand ça ne presse pas.

Rappelons aussi que Kent Hughes aime donner de la valeur à ses joueurs pour en retirer quelque chose. Racheter un contrat alors que ce n’est pas obligatoire ne s’inscrit pas dans cette optique-là.

Parce que le CH aura des contrats en moins l’été prochain et que le plafond salarial devrait monter, racheter Armia n’est donc pas logique, et ce, même si la structure n’est pas vilaine du tout.

Je ne crois pas du tout à un rachat, mais je crois qu’il était quand même important de vider la question et de montrer les deux côtés de la médaille pour se faire une tête sur le sujet.

Avant de penser à un rachat, Hughes va donner des chances à son joueur de se relancer pour tenter de l’échanger.

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