Reconstruction et patience : deux mots simples… Qui ne sont pas toujours compris à Montréal

Le mot « reconstruction » a le don de faire réagir à Montréal.

Autant quand on parle des nombreux travaux effectués en ville… Que quand on parle du Canadien. Pourquoi? Parce que les Montréalais sont tannés de vivre dans une ville remplie de cônes orange et parce que les amateurs du CH sont passionnés.

Le Tricolore est présentement dans cette phase-là de son plan. Il est en train de construire une base pour l’avenir et cela implique les moments difficiles sur la patinoire auxquels on assiste depuis maintenant deux saisons.

Le mot reconstruction se complète bien avec le mot patience, d’ailleurs. Le Canadien ne gagnera pas la Coupe Stanley demain matin et les partisans en sont conscients. La grande majorité des amateurs ont accepté de voir le club souffrir momentanément pour qu’il soit en mesure d’être compétitif d’ici deux, trois ou même quatre ans…

Et même si ce n’est pas facile dans l’optique où tout le monde veut voir le CH gagner, le constat reste le même. Il faut être patient.

Tony Marinaro (BPM Sports) a choisi des mots un peu osés pour décrire la situation lors de sa chronique aujourd’hui… Mais il est difficile de ne pas être en accord avec son idée :

Je ne sais pas si le but de son message était de répondre à celui de Réjean Tremblay…

Mais disons que les deux hommes ont une opinion complètement différente face à la situation.

Réjean Trembaly, qui a commencé à rédiger ses chroniques quotidiennes sur le site web de BPM Sports, écrivait ce matin dans un texte que les fans devraient « mettre de la pression » sur le CH pour qu’on en arrive à des résultats.

Pour expliquer son point, il a fait un lien avec les nouveaux épisodes de la série « Untold » de Netflix, qui met en valeur les succès obtenus par les Gators de la Floride à la fin des années 2000.

Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de les regarder, il faut comprendre que les fans des Gators sont des mégas passionnés (comme à Montréal, dans le fond), au point où les joueurs « devaient gagner ou ils devaient accepter de se faire huer par 88,500 spectateurs » : 

J’écoutais les joueurs des Gators parler de cette obligation de gagner, de cette fraternité que la pression créait, de cet esprit d’équipe que la recherche absolue de la victoire faisait régner dans le vestiaire et je me disais que c’était maintenant l’élément crucial qui manquait au Canadien. – Réjean Tremblay

Je comprends d’où ça vient… Mais il faut être réaliste aussi en disant que le Canadien n’a tout simplement pas ce qu’il faut pour gagner en ce moment.

Même si les partisans commencent à huer le club sur la patinoire, ça ne veut pas dire qu’il deviendra plus talentueux le lendemain. Les gars ont beau travailler fort et ont beau se défoncer à l’ouvrage…

Mais ils ne peuvent pas rivaliser avec les autres puissances de la LNH. Pas pour l’instant, du moins.

C’est plate, mais c’est ça pareil. Oui, il y avait de la pression sur les Gators et les partisans ont fait savoir aux joueurs que c’était important, de gagner… Mais n’écartons pas le fait que la NCAA n’est pas la LNH, que les Gators avaient le meilleur quart-arrière de la NCAA et qu’ils avaient les outils afin de performer sur le terrain.

Le Canadien n’est pas arrivé à ce stade-là encore. Je l’ai dit d’entrée de jeu, mais le CH compte déjà sur tellement de jeunes joueurs talentueux. 

Est-ce qu’on pourrait leur donner la chance d’arriver à maturité avant de peser sur le bouton panique?

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