Refus de questionner les joueurs des Coyotes : les journalistes muselés

Même si je suis le premier à dire que ce qui se passe avec les Coyotes est inacceptable, il faut quand même reconnaître que pour les fans du club, ce qui se passe est très triste. Et ce, même s’ils sont peu nombreux.

Le monde du sport a quand même vu, dans les dernières semaines, les A’s d’Oakland confirmer que 2024 sera la dernière année de l’organisation à Oakland et les Coyotes être l’objet de rumeurs nombreuses quant à un déménagement vers Salt Lake City.

Les fans de sports à Montréal (Expos) et à Québec (Nordiques) sont bien placés pour comprendre ce que vivent les gens d’Oakland et de l’Arizona. Perdre son équipe, ce n’est pas facile.

Mais il n’en demeure pas moins que si on apprend bel et bien que les Coyotes s’en vont à Salt Lake City dès la semaine prochaine (certains journalistes parlent du 18 avril, ce qui est dans sept jours), on comprendra que c’est la chose à faire.

Pourquoi? Parce que la farce a assez duré.

Le fait de jouer dans un aréna universitaire et d’espérer voir le projet se continuer pendant au moins un autre trois ans (si les Coyotes arrivent à acheter un terrain pour y bâtir un vrai aréna) est ridicule.

Il est donc bien de voir que le déménagement est envisagé. Et quelle meilleure ville (aux yeux de la LNH) pour le faire que Salt Lake City, qui est en pleine expansion économique.

Mais le problème, c’est que derrière ces beaux projets sur papier, il y a des joueurs qui ont une maison et une famille en Arizona. Partir du désert pour aller jouer dans un autre environnement (où il fait plus froid) est un gros changement.

Au fond, le vrai problème, c’est qu’on ne sait pas ce que les joueurs en pensent.

Dans les faits, les journalistes n’ont même pas eu la chance de parler aux joueurs du sujet puisqu’hier, après la victoire des Coyotes contre les Canucks, un patineur seulement s’est présenté devant les caméras : Logan Cooley.

Et la seule personne qui pouvait lui poser des questions était un membre de l’équipe de télé des Coyotes. #ContrôlerLeMessage #PasDeBalleCourbe

C’est une stratégie contraire à celle de John Tortorella après le match contre le Canadien, mais les circonstances sont évidemment différentes. Ceci étant dit, c’est quand même fou à quel point la LNH laisse passer des choses, avec les Coyotes.

Les joueurs ne pourront pas non plus parler vendredi, à Edmonton.

Ceci dit, André Tourigny a parlé, lui. Il dit que les rumeurs font partie de la game et que la première fois, cela avait mené à une séquence de 14 revers de suite des siens.

Là, il est content de voir que son équipe a battu Vancouver. Il contrôle ce qu’il peut, lui.

Évidemment, il reste encore des détails à régler, mais attendez-vous à ce que les Coyotes deviennent le club de Salt Lake City. Comment s’appellera le club? Et est-ce que ce sera le club de Salt Lake, de Salt Lake City ou de l’Utah?

Il y aura forcément des implications à travers la LNH, surtout chez les joueurs. Certains accepteraient d’aller en Arizona, mais pas forcément dans l’État du Utah en raison de la température.

Comment seront gérées les clauses partielles de non-échange, donc?

Ultimement, les joueurs sont quand même mieux de se préparer puisque ça s’en vient. Ça peut avoir l’air rapide depuis hier, mais souvent, ces dossiers-là se décident rapidement.

Ryan Smith, qui va sans doute acheter les Coyotes pour les déménager, a fait les choses publiquement, mais c’était pour aider Gary Bettman à mettre de la pression sur les Coyotes et pour cacher les nouvelles d’Équipe Canada.

Il a fait ce que le commissaire voulait.

Et à court terme, cela va laisser les gens de Tempe avec les mains vides… mais pas complètement. D’abord, même si les Coyotes partent, la LAH pourrait débarquer au Mullett Arena.

Les Coyotes pourraient y déménager leur club-école. Ça ne s’invente pas.

Mais par la suite, il faudra se demander si la LNH retournera en Arizona éventuellement. Renaud Lavoie n’y croit pas, comme il l’a dit ce matin sur les ondes de BPM Sports, mais bien des gens y croient.

Elliotte Friedman a soulevé la possibilité de voir Alex Meruelo, le proprio actuel des Coyotes, avoir l’assurance d’avoir une équipe d’expansion s’il est en mesure de faire construire son aréna. Ne pas fermer la porte aux Coyotes malgré tout? Ça, c’est le Gary Bettman qu’on connaît.

Meruelo vendra, si ça se concrétise, son club à très gros prix : 1.2 ou 1.3 milliard de dollars, incluant les frais de déménagement.

On verra ce que cela va donner, mais pour le moment, il n’en demeure pas moins que ce qui presse, c’est de voir ce que les Coyotes feront dans les prochaines semaines. Ce sera crucial, ça.

PLUS DE NOUVELLES