Aujourd’hui, couvrir le Canadien à un jeune âge n’est plus chose tabou, et l’intimidation des vétérans n’existe plus. On n’a qu’à penser à Daphnée Malboeuf, Maxime Van Houtte et Simon Olivier-Lorange, de bons exemples de recrues qui couvrent (ou ont couvert) les activités de l’équipe la plus décorée de tous les temps.
Or, cet accueil à bras ouverts n’a pas toujours été acquis.
Tel qu‘également rapporté par le blogue partisan Fanadiens.com, Renaud Lavoie a raconté qu’il avait presque lâché la couverture du Canadien à ses débuts sur la passerelle du Centre Bell. Il est passé à deux doigts de remettre sa démission à RDS.
Pourquoi?
Le journaliste explique que même si la majorité des journalistes étaient agréables, il y avait «2-3 gars qui jouent tough» qui rendaient la tâche franchement désagréable. Il s’agissait d’une véritable compétition malsaine, explique-t-il.
« Je n’ai pas eu de problème avec 99% des gens affectés à la couverture des Canadiens, mais je vais te dire une chose : un jeune qui rentre aujourd’hui faire la couverture du Canadien de Montréal alors qu’il n’a jamais fait ça de sa vie n’aura pas à vivre une certaine forme de compétition malsaine. Je ne veux pas utiliser le mot bullying parce que c’est un petit peu trop fort. À cette époque, comme dans un club de hockey, t’avais tout le temps peut-être 2-3 gars qui jouent aux tough et ces 2-3 personnes-là, qui ne sont plus là aujourd’hui, font en sorte que c’est désagréable. »
À VOIR | Yvon Pedneault nous raconte l’un de ses plus gros «scoops» en tant que journaliste affecté à la couverture du #CH. Et c’est une BOMBE 🤯💣 https://t.co/CfoLF7Y8L8
— TVASports (@TVASports) November 17, 2020
Le mot «bullying» serait trop fort, mais s’il l’évoque, c’est que ça s’en rapproche et qu’il a déjà associé ces inconduites à ce fameux mot. La culture du hockey ne fait pas exception et doit changer elle-aussi.
Renaud a également remercié le défunt Paul Buisson, qui l’avait à l’époque convaincu de ne pas remettre sa démission avec une phrase bien simple : «Écoute-moi bien mon petit c…, tu t’en vas nulle part, et t’es mieux de ne pas lâcher.»