Renvoyer David Reinbacher en Europe n’est pas un choix populaire dans le monde du hockey

Le Canadien de Montréal a un beau projet entre les mains : David Reinbacher. Qu’il ait été votre choix ou pas en juin passé, c’est maintenant à lui que le CH veut confier les grosses responsabilités du côté droit de sa défensive pour le futur.

Kent Hughes et Jeff Gorton devront donc décider du plan pour la suite des choses. Et clairement, en ce moment, le plan n’a pas changé : le Canadien veut l’envoyer à Kloten, en Europe.

On juge qu’il aura du gros temps de jeu dans une bonne ligue (Suisse) et qu’il pourra se développer loin de la pression du Québec.

Je juge, quant à moi, que ce n’est peut-être pas l’option la plus optimale à mes yeux puisque j’aimerais le voir jouer à Laval sous Jean-François Houle, mais ce n’est pas moi qui décide.

Le CH est surtout mieux placé pour prendre une décision éclairée, qu’elle soit bonne ou non.

Mais visiblement, je ne suis pas le seul à penser de la sorte puisque dans le podcast «Tellement Hockey» de Radio-Canada, on y apprend que plusieurs intervenants dans le monde du hockey ne considèrent pas que c’est la meilleure idée pour autant.

Pourquoi? Parce que même s’il prend confiance en Suisse, il devra s’habituer éventuellement à la pression d’ici et au jeu d’Amérique du Nord, qui comprend notamment des batailles une fois de temps en temps.

Le faire dans un an ne ferait que retarder sa progression de 12 mois à cet effet. Il gagnerait à certains niveaux en Suisse, mais on ne peut pas s’adapter aux petites patinoires en jouant en Europe et on ne peut pas forcément s’adapter au jeu robuste là-bas non plus.

Les gars du podcast ont aussi noté que, de plus en plus, les joueurs natifs d’Europe jouent ici à un jeune âge. En 2022-2023, des gars comme Jiri Kulich, David Jiricek et Simon Nemec ont progressé en masse en jouant dans la LAH cette année.

Nemec (Devils) a notamment été transformé par son année dans la LAH. Il existe des exemples de joueurs qui ont bien fait en Europe à 18 ans (Moritz Seider y est même allé à 19 ans après une année dans la LAH à 18 ans), mais de plus en plus, les espoirs de qualité viennent jouer en Amérique du Nord.

Mais ce qui me fascine le plus, c’est que la proximité entre Laval et Montréal est encore une raison qui explique pourquoi le Canadien aimerait envoyer son espoir en Suisse.

Vraiment?

Selon ce qui a été rapporté dans le podcast, le Canadien a encore en tête la réaction négative (et très éphémère) des fans lors du repêchage du défenseur autrichien et on veut le protéger de l’environnement du Canadien – ce qui inclut Laval. Cela inquiète le Canadien, de dire Alexandre Gascon.

C’est quoi le point d’avoir un club-école si proche, donc? La pression doit faire partie de la game, non?

Si c’est pour être ça, avoir le club-école à Laval, replacez-le quelque part au Nouveau-Brunswick ou à Baie-Comeau. C’est inacceptable si c’est un facteur. – Martin Leclerc

Notons aussi que Vaclav Prospal, qui travaille pour le club-école des Sabres présentement, est d’avis qu’un Européen doit aussi apprendre à jouer physique en Amérique du Nord. Pour lui, renvoyer un Européen en Europe est parfois vu comme «the easy way out» dans la LNH, soit une porte de sortie facile.

De nombreux intervenants dans le monde du hockey ne sont pas d’avis que de l’envoyer en Suisse est la chose à faire et je me demande jusqu’à quel point il y en a qui pensent ça au sein de l’organisation du Canadien.

Si tel est le cas, je me demande s’ils le diront à Jeff Gorton. Et je me demande s’il va faire comme dans le vidéo des coulisses du repêchage : écouter ce que la majorité a à lui dire.

Un scénario qui semble être coulé dans le béton doit vraisemblablement être évalué en ce moment. Parce que même si Kloten voudra bien le développer, ce n’est pas comme s’il était au bout de la ligne orange.

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