On passe présentement au travers une période assez étrange de la vie. 2020 (et probablement une bonne partie de 2021) sera reconnue pour avoir changé les habitudes de la vie de tous les jours de monsieur-madame tout le monde, et ce, partout sur la planète. Quand on dit « tout le monde », ça inclut les recruteurs des équipes de la LNH.
Dans un article portant sur les différents espoirs qui pourraient être sélectionnés au tout premier rang du repêchage de la Ligue nationale, Kevin Dubé du Journal de Québec s’est entretenu avec de nombreux dépisteurs. Ceux-ci lui ont fait de belles confidences en ce qui concerne le produit sur la glace, mais c’est plutôt la manière dont ils travaillent depuis quelques mois qui a retenu mon attention.
La première des choses, c’est qu’on ne sait pas où donner de la tête. Il y a eu beaucoup plus de hockey junior joué dans les Maritimes qu’au Québec, alors que l’Ontario et l’Ouest, eux, n’ont pas encore joué. En Europe, ça joue depuis de longs mois déjà, tandis que la NCAA (États-Unis) a débuté sa saison il y a quelques semaines.
Comment évalué le parcours d’un tel comparativement à un autre qui a joué 15 parties de plus depuis le mois d’octobre? Comment évaluer la progression d’un joueur de la LHJMQ qui évolue au Québec comparativement à un espoir de niveau semblable, mais qui a eu beaucoup plus d’occasions de se faire valoir à Moncton ou à Halifax? Ou comment juger un joueur qui a débuté sa saison de l’autre côté de l’Atlantique comparativement à un autre qui joue aux États-Unis?
Tant de possibilités… 🏒👀 https://t.co/WgmzM4R0W4
— TVASports (@TVASports) December 12, 2020
Le fait de devoir tout observer par bande vidéo est également un désavantage frappant. Il est beaucoup plus difficile d’observer un kid lorsque la caméra ne le garde pas dans son champ de vision tout le temps. On ne peut pas non-plus voir qu’elles sont ses réactions au banc après une bonne ou une mauvaise séquence. Certains se plaignent même de ne pas bien voir les buts en raison de la mauvaise qualité de certaines vidéos.
Voici d’ailleurs six candidats que Dubé identifie comme des sélections possibles au tout premier choix du repêchage 2021 de la LNH.
Matty Beniers (Attaquant) – États-Unis
Dylan Guenther (Attaquant) – Canada
Luke Hughes (Défenseur) – États-Unis
Kent Johnson (Attaquant) – Canada
Owen Power (Défenseur) – Canada
Aatu Räty (Attaquant) – Finlance
Le travail de recruteur ne sera plus jamais le même après cette année. S’il y a toujours des sélections qu’on juge avoir été mal évaluées par les équipes, le repêchage 2021 devrait être assez spéciale en ce sens.