Pour les deux prochaines semaines du mois d’août, DansLesCoulisses effectue un portrait préliminaire des espoirs les plus alléchants en vue du prochain repêchage de la LNH, qui aura lieu à Montréal en juin 2020. 10 des meilleurs espoirs de cette cuvée auront des textes à leur nom du 12 au 23 août, tous les soirs de semaine à 21h.
Lors de chaque repêchage, il y a un attaquant qu’on considère «two-way» qui est source de questionnements. En 2019, le joueur de centre complet qui cadre avec cette description est le Finlandais Anton Lundell, projeté comme l’un des six premiers choix au repêchage par la majorité des experts. Ses habiletés font jaser puisqu’il n’est pas le joueur le plus flashy de cette cuvée, mais il possède quand même un ensemble de qualités intéressantes.
Anton Lundell (C)
17 ans – 3 octobre 2001
Espoo, Finlande
6 pieds 1 pouce
183 livres
En chiffres
Lundell n’est pas le plus impressionnant en zone offensive et ça paraît sur la feuille des statistiques, si on le compare à d’autres espoirs de premier plan. Par contre, sa maturité lui a permis de jouer 38 matchs dans la Liiga, dans son pays natal. Durant ce séjour, il a inscrit un point par deux matchs, récoltant 19 points. À titre de comparaison, Jesperi Kotkaniemi a complété sa saison recrue dans ce circuit avec une production semblable étalée sur 57 matchs. Puisqu’il était l’un des plus jeunes de sa cuvée et que Lundell est l’un des plus vieux de la sienne, leur âge était alors comparable.
Ça nous donne donc une bonne idée de ses capacités.
Au niveau international, Lundell n’a rien brisé pour son pays et n’a pas dépassé la barre du point par match, en 2018-2019. 6 points en 10 matchs chez les U18 et 7 points en 9 matchs chez les U20, c’est impressionnant lorsqu’on considère son âge, mais ça n’atteint pas des marques qui ont été atteintes par des joueurs comme Lucas Raymond ou Alexander Holtz.
Ses forces
Comme mentionné plus haut, Lundell ne bénéficie par du «facteur wow». Si vous le regardez jouer dans les rangs professionnels, il est possible que vous restiez sur votre faim, même si ses performances avec son pays sont plus encourageantes en raison de la plus faible opposition. Ce qu’on remarque le plus, c’est que son intelligence sur la glace est probablement l’une des meilleures du repêchage et qu’il a le hockey dans le sang. Regardez-le se déplacer sur la patinoire ou vous aurez là un jeune qui comprend où il doit se positionner et ce qu’il doit faire pour aider son équipe.
La meilleure description qu’on peut trouver du jeune homme provient de l’analyste Corey Pronman, qui est en mesure de décrire Lundell de façon très efficace.
«Son sens du hockey est l’un des meilleurs du repêchage et il crée beaucoup de jeux en raison de son QI. Même s’il marque beaucoup à chaque niveau, Lundell n’a pas beaucoup de ‘wow’ dans son jeu. Il a du talent mais il n’est pas de calibre élite, et sa vitesse est tout simplement correcte.»
Il gagne des mises en jeu, anticipe bien le mouvement de ses adversaires et est autant actif avec son bâton qu’avec son corps, contre la bande. Grâce à tout ça, on le juge fiable en zone défensive et certaines prédictions veulent qu’il a ce qu’il faut pour être un centre #1 qui aspire au Trophée Selke.
D’un point de vue offensif, il fabrique bien les jeux et possède aussi un bon lancer des poignets.
Il faut tenir en compte qu’il a manqué le repêchage de 2019 de seulement quelques semaines et que pour cette raison, il risque d’être l’un des seuls jeunes hommes qui seront prêts pour le circuit Bettman en 2020, tout en montrant une version plus avancée de son développement aux équipes. Son plafond risque d’être clair et l’équipe qui le repêchera saura dans quoi elle s’embarque.
Néanmoins, la saison n’est même pas encore commencée et les choses ont le temps de changer. Dans son cas, davantage d’expérience professionnelle lui sera très utile dans sa quête vers un développement efficace.
Projection
Selon ce qui circule, Lundell risque d’être sélectionné entre le quatrième et le septième rang. Plusieurs joueurs dont le jeu est plus époustouflant ont le potentiel de se glisser assez haut au repêchage, ce qui pourrait ultimement nuire à Lundell.
Prolongation
– En relance :
One small aspect of Anton Lundell’s game that I’ve noticed is how good he is at breaking the puck out along the wall.
Here’s an example: Lundell lifts his opponent’s stick, preventing him from picking off the pass and allowing Lundell to pivot freely for an easy zone exit. pic.twitter.com/X3xvrz91GS
— draft guy (@DraftLook) July 9, 2019