On parle beaucoup, à Montréal, de repêcher un attaquant avec le choix #5 au prochain repêchage. Après tout, les besoins sont là et Kent Hughes, qui a avantage à cacher son jeu, a dit avoir un penchant pour un attaquant.
Mais est-ce que cela veut dire qu’il faut automatiquement rejeter du revers de la main les autres scénarios? Pas à mes yeux.
Après tout, même si c’est un repêchage de défenseurs au sommet de la pyramide, il est très possible de voir Kent Hughes être dans l’impossibilité de choisir Macklin Celebrini, Ivan Demidov et Cayden Lindstrom.
Rendu là, je ne suis pas vendu à l’idée de songer à descendre au repêchage. À quoi bon repêcher deux moins bons espoirs quand il resterait encore de nombreux espoirs de qualité?
Le CH a besoin d’ajouter du talent de pointe, pas de repêcher juste pour repêcher. #QuantitéOuQualité
Si jamais le CH a un défenseur au sommet de sa liste rendu au rang #5, je serais d’avis qu’il vaudrait mieux le repêcher. L’espoir en question serait sans doute devant David Reinbacher quand viendrait le temps de classer les jeunes du club et je ne suis pas convaincu que ce serait le cas avec Tij Iginla, genre.
Je sais: c’est impopulaire de dire qu’un défenseur pourrait s’ajouter au rang #5. Mais du talent, c’est du talent, non?
Aller chercher un défenseur de premier plan amènerait encore plus de certitude défensivement (je ne suis pas encore certain que Kaiden Guhle soit un défenseur de première paire d’un club de Coupe Stanley… et qu’il a la santé pour y arriver) au sommet de la pyramide.
Pensez-y : offensivement, le Canadien a quatre «certitudes» pour son top-6 (Suzuki, Caufield, Slafkovsky et Dach)… mais défensivement, qui sera assurément un défenseur top-4? Il y en a, mais ce n’est pas aussi facile à nommer, je trouve.
Tout ça pour dire que même si je suis d’avis que de repêcher un attaquant est la chose à faire, j’aime voir l’autre côté de la médaille et me dire que si un défenseur devait débarquer, ce ne serait pas la fin du monde. À condition, évidemment, qu’une autre grosse transaction pour un gros attaquant en découle.
Et à ce sujet, Simon Le Serpent Boisvert a parlé, dans le plus récent épisode du podcast Processus (qui est un must en cette période de repêchage qui approche), de Sam Dickinson.
À ses yeux, c’est la valeur la plus sûre chez les défenseurs cette année. Il le voit comme un défenseur #2 dans un club champion et il croit que de passer par-dessus sa candidature s’il est dispo pourrait être difficile.
Il compare son coup de patin à Jay Bouwmeester, qui était très agile. Il aime aussi son physique imposant (6’3) et le fait qu’il peut jouer pas mal partout sur la patinoire. Il le voit jouer 25 à 27 minutes par match dans son prime.
Il l’aime mieux que Kaiden Guhle, mais il croit que Dickinson manque un peu d’attaque. Il le voit très bien sur une deuxième vague d’avantage numérique, ceci étant dit.
Aux yeux du Snake, Reinbacher est meilleur offensivement que Dickinson, mais l’espoir des Knights de London est plus complet en général.
Rappelons aussi qu’il joue pour les Knights de London, un club qui est à la Coupe Memorial. Et à London, les gars prennent de plus en plus d’importance quand ils vieillissent. Il pourrait exploser l’an prochain, lui.
Repêcher via les besoins peut être dangereux. Si un Dickinson, Artyom Levshunov ou Anton Silayev devait être disponible et que les gros attaquants ne le sont plus au rang #5… À mes yeux, ça doit être considéré.
L’an passé, j’étais de ceux qui voulaient Reinbacher. Un défenseur de ce calibre-là, ce n’est pas rien.