Retour des blessés de l’an dernier : attention à l’aggravation des blessures

En 2023-2024, le Canadien comptera sur le retour au jeu de plusieurs éléments clés qui ont raté une grande partie de la dernière saison. On pense à Carey Price Christian Dvorak (qui va peut-être rater les premiers matchs), Juraj Slafkovsky, Sean Monahan, Arber Xhekaj et Cole Caufield.

Ces gars-là ont raté plusieurs semaines d’activités et le camp d’entraînement qui s’amorce bientôt, leur préparation durant la saison morte, etc. les aideront grandement à retrouver la forme d’avant. Mais seront-ils à 100 % dès le 11 octobre à Toronto?

C’est une question qui se pose parce que chacun d’entre eux revient de blessures sérieuses qui ont pris du temps avant de se guérir (presque) complètement.

Kent Hughes l’a dit en avril : il n’est pas inquiet de leur période de réapprentissage. Le problème est que certains d’entre eux ne sont pas où ils devraient être. Et il a raison. Un gars comme Slafkovsky, qui a un potentiel énorme, n’a joué que 39 rencontres en 2022-2023. S’il avait joué plus, il aurait vu plus de situations tactiques, par exemple.

André Lachance, l’ancien entraîneur-chef de l’équipe féminine de baseball du Canada et aujourd’hui directeur de la performance humaine au Cirque du Soleil, n’est pas inquiet, mais il connaît les risques.

Lorsqu’il y a un retour après une longue pause, que ce soit après une opération ou non, on constate beaucoup de blessures. Surtout dans les premières semaines. – André Lachance

C’est ce qu’on peut lire dans ce texte d’Alexandre Pratt, de La Presse.

On ne veut jamais s’attendre à une blessure, mais c’est le risque du métier et on doit s’attendre à ce que les gars nommés plus haut ne jouent pas à la hauteur de leur talent lors des premiers matchs.

Vive les matchs préparatoires et le camp d’entraînement, n’est-ce pas?

Parce que comme monsieur Lachance le dit si bien, c’est une chose de s’exercer sur un tapis roulant ou de patiner avec deux trois coéquipiers, mais jouer devant 20 000 partisans contre des adversaires qui ne vont pas te laisser de chances, c’en est une autre…

D’un autre côté, Jean Lemoyne, un professeur en sciences de l’activité physique à l’UQTR, voit les choses autrement. L’expert dans le domaine est conscient que les joueurs de hockey sont des professionnels et des athlètes hors du commun. Ils ont accès à des experts médicaux de haute qualité. Je rajouterais même qu’ils sont payés des millions de dollars pour être en santé et en forme, ce qui rajoute une certaine motivation.

Monsieur Lemoyne ne voit aucun problème pour ce qui entoure leur retour à la charge physique. Tant mieux, parce que comme André Lachance l’a dit, une équipe de la LNH peut avoir besoin de l’athlète pour bien performer, ce qui laisse la période de récupération plus courte.

Il a toutefois mentionné qu’un gars comme Cole Caufield, qui a eu une grosse opération à l’épaule, peut mettre du temps avant de retrouver son rythme et sa confiance. Et c’est normal ; on ne doit pas s’impatienter avec les blessés à long terme de la saison dernière.

Ils devront retrouver leur rythme.

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