Retour post-camp d’entraînement sur notre top-15 des espoirs du CH

La saison est débutée et on peut enfin mettre derrière nous le très long et plutôt cauchemardesque camp d’entraînement du Canadien qui, au final, ne nous aura pas appris grand-chose… et qui, à cause de la violence intitule à répétion, nous a même donné le goût de réformer le département de justice de la LNH!

Sinon, la composition des trios? Bof.

L’avantage numérique? Ishhhh.

La progression des espoirs? À part Lane Hutson, Jakub Dobes et Oliver Kapanen, ouaffff…

Ainsi donc, sans officiellement refaire l’ordre de notre top-15, nous allons aujourd’hui revenir sur certains joueurs et certaines positions dans la hiérarchie des espoirs que nous avions établie ainsi :

1. Juraj Slafkovsky
2. Ivan Demidov
3. Lane Hutson
4. David Reinbacher
5. Jacob Fowler
6. Michael Hage

7. Kaiden Guhle
8. Joshua Roy
9. Adam Engstrom

10. Arber Xhekaj
11. Logan Mailloux
12. Justin Barron
13. Cayden Primeau
14. Owen Beck
15. Jakub Dobes
Mentions honorables (Volokhin, Kapanen, F. Xhekaj, Mesar)

Le top-3 demeurerait inchangé, mais…

Il y a deux ans, quand j’avais osé placer Lane Hutson au 4e rang de ce décompte, tout juste après qu’il ait été sélectionné au 62e rang par l’organisation, plusieurs poussaient les hauts cris : « Un nain! », « Devant Guhle? C’est n’importe quoi! », etc.

Le discours avait déjà passablement changé un an plus tard alors que je l’avais classé au deuxième rang, mais encore là, certains mettaient encore en doute sa capacité à s’adapter au niveau de jeu et à l’aspect plus robuste de la LNH.

Puis, personne ne s’est étonné de le retrouver au 3e rang cet été, après deux matchs TRÈS convaincants en toute fin de saison dernière.

Le camp d’entraînement n’aura fait que confirmer tout le bien qu’on pense de Hutson, mais le plus intéressant a été d’entendre les Suzuki, Savard, Guhle et compagnie éblouis par ses exploits et qui voient en lui un joueur vraiment spécial.

C’est pourquoi le classement de cette année était si serré, seulement deux petits points de pourcentage séparaient Hutson, Demidov et Slaf. Rendu là, au niveau statistique, un peu comme pour les sondages en politique, on entre dans la fameuse marge d’erreur!

Ainsi, avec les informations dont nous disposons en ce moment, il n’y aurait à mes yeux aucun problème à placer l’un ou l’autre de ces trois espoirs au premier rang : on a là trois potentielles supervedettes. Trois joueurs appelés à devenir les MVP annuels du Canadien.

Slafkovsky va officiellement être un des gradués lors de notre prochain classement, mais il sera intéressant de voir si nous pourrons clairement établir un numéro 1 entre Demidov et Hutson l’été prochain.

La quatrième position est ouverte!

Sans être renversant, David Reinbacher ne connaissait pas un mauvais camp avant la sérieuse blessure au genou gauche subie lors de ce fatidique match contre l’équipe C des Maple Leafs au Centre Bell.

Ce n’est pas le même genou qu’il s’était blessé en début de saison dernière à Kloten, mais c’est tout de même inquiétant que ce contact, en apparence plutôt banal, le tiendra à l’écart du jeu pour 5 à 6 mois. Peut-être n’était-il pas encore suffisamment habitué à la surface de jeu moins large qu’en Suisse?


Avant sa blessure, on revoyait le gros défenseur mobile, généralement bien positionné, intelligent et rapide dans ses décisions, mais encore un peu hésitant à transporter la rondelle au-delà du milieu de la patinoire

Dans mon livre, ne serait qu’au niveau de la lecture du jeu, du positionnement, de la mobilité, de l’exécution, il était clairement devant Mailloux, si on ne tient qu’à comparer ces deux-là…

Mais il n’aura malheureusement pas eu le temps de nous en montrer assez pour qu’aucun doute ne subsiste dans notre esprit quant à sa place au quatrième rang de notre hiérarchie.

Guhle (7e), qui n’avait pas encore gradué, pourrait très bien être considéré.

Fowler (5e), aura toute la saison que Reinbacher n’aura pas pour monter se faire valoir.

Puis, il y a un certain Michael Hage, fumant au camp de développement en juillet et sensationnel lors de la première semaine d’activité en NCAA, qui devra être très sérieusement considéré.


Avec les doutes sur la solidité/fragilité de Dach, puis maintenant le statut encore plus incertain à long terme de Patrick Laine dans l’organisation, la sélection d’un centre/ailier droitier de 6’1 qui patine comme le vent et qui bouge, passe et lance avec la poésie d’un Jack Eichel, vaut vraiment son pesant d’or…

La « bataille » est plus vive que jamais dans le troisième tiers

S’il y a très clairement un premier tiers assez restreint (1 à 3) et un deuxième tiers (4 à 7) pas beaucoup plus populeux, les positions 8 à 15, auquel on rajoutera quelques mentions honorables, forment un groupe composé de plusieurs individus qui ont encore du mal à se démarquer l’un de l’autre.

Pour la plupart, et pour diverses raisons, ils ont aussi eu passablement de difficulté à se démarquer lors du dernier camp.

Du lot, seul Dobes semble avoir fait l’unanimité. En voilà un qu’on aura à l’œil à Laval et qui pourrait très bien être le joueur le plus utile du Rocket encore cette saison.

Un sérieux candidat au top-8 voir mieux l’an prochain? Possible!

Kapanen s’est aussi mérité des bonnes notes dans la plupart des départements et mérite pleinement d’être demeuré à Montréal.

De son côté, Engstrom m’est apparu de plus en plus à l’aise lors des derniers matchs présaison qu’il a joué. Mobile, confiant avec la rondelle, intelligent. Légèrement supérieur à Mailloux, il conserverait son rang devant ce dernier. L’organisation semble l’avoir en haute estime, lui permettant même de jouer sur la « première unité » de l’avantage numérique dans les derniers matchs à la place du populaire Ontarien…

Roy et Mailloux, leur cause est entendue. Ils ont été bien ordinaires.

Xhekaj a difficilement pu se faire justice pour les raisons qu’on connaît, On ne remettra donc pas en doute son importance dans l’équipe. Mais on aimerait maintenant voir des progrès significatifs dans sa zone et au niveau de son jeu de passe…

Barron a été bon en général, meilleur que Mailloux, sans être transcendant. Mais dans son cas, on souhaite juste de la constance, pas cinq matchs de feux d’artifices suivi de 10 matchs couci-couça.

Beck et Primeau ont offert un rendement à l’avenant. Il n’y a rien d’inquiétant dans leur cas et on s’attend à de bonnes saisons de leur part dans leur rôle respectif à Laval et Montréal.

Après Reinbacher en Suisse, Demidov en Russie…

« Pis, aimez-vous le temps de jeu et le sort réservé à Demidov en Russie? »

Question rhétorique s’il en est une…

Il ne semble malheureusement pas y avoir de possibilité d’entente entre les deux organisations pour faire sortir Ivan Demidov de Saint-Pétersbourg à l’heure actuelle et on ne s’attend pas à des changements sur ce front.

Cela dit, après l’année presque perdue de Reinbacher en Suisse en 23-24, et l’année de développement aucunement optimale que semble être parti pour vivre Demidov en Russie, il faudra très sérieusement considérer développer le prochain haut choix de l’organisation le plus rapidement possible dans le giron montréalais ou à tout le moins en Amérique du Nord avec beaucoup de temps de jeu comme c’est le cas avec Hage.

Ça s’était très bien passé avec Slafkovsky sous la nouvelle administration et c’est juste dommage que ce n’est pas le cas actuellement avec Demidov, surtout que le principal s’était même montré ouvert à jouer à Laval au besoin le moment venu.

Bien sûr, avec le Russe, on pourra arguer que le risque en valait la chandelle.

Mais quant à Reinbacher, on s’étonne encore que les propos désobligeants de quelques imbéciles sur les réseaux sociaux aient pu peser aussi lourd dans la décision de le développer à Kloten l’an dernier.

Bien sûr, il y a eu un peu de malchance dans le cas du Suisse jusqu’ici, on ne pouvait pas tout prévoir, mais la direction doit tout de même retirer quelques leçons de cette décision…

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