Ce matin, j’étais sur place au Club Laval sur le lac pour couvrir le tournoi de golf de l’attaquant du Canadien, Jonathan Drouin. Plusieurs personnalités sportives québécoises étaient sur place et plusieurs d’entre elles, comme Claude Julien, en ont profité pour parler de la prochaine saison qui s’en vient.
Par contre, il y en a un autre qui se prépare d’une façon différente : Allan Walsh.
Le nouvel agent d’Andrei Markov a mentionné plus tôt aujourd’hui que ça avait été le premier juillet du défenseur russe, hier, lui qui a reçu de nombreux appels. Toutefois, c’est lorsque questionné à propos du blocage qui frappe présentement la cuvée d’agents libres avec restriction de 2019 qu’il a soulevé d’excellents points qui mènent à réflexion.
Le réputé agent observe les tendances de la NBA et juge que plusieurs jeunes joueurs de la LNH auraient avantage à signer des contrats à court ou moyen terme, ce qui leur permettrait de frapper le marché des joueurs autonomes deux fois plutôt qu’une. Évidemment, l’argent garanti constitue un risque, mais puisque le marché est constamment en hausse, il faut très bien y penser. Après tout, Auston Matthews a signé un contrat de seulement 5 ans qui le mènera à l’autonomie complète : il est très possible que plusieurs joueurs tentent de l’imiter et que le blocage provienne de cette partie de l’entente entre un club et son joueur.
Les équipes le savent et ça ne les avantage évidemment pas – quand on ne parle pas de contrat-pont, le but est de signer à long terme. Matthews a signé pour 5 ans et plusieurs RFA semblent vouloir l'imiter. Voilà peut-être la cause du blocage.
— Kevin Vallée (@kevinmvallee) August 29, 2019
Les structures salariales de la NBA sont différentes, mais il est effectivement intéressant de noter qu’un joueur comme Kawhi Leonard a décidé de signer un contrat de trois ans avec option de joueur (2+1) au lieu de s’entendre sur quatre ans de salaire garanti. Est-ce que la LNH pourrait tenter de changer sa structure lors des prochaines négociations du CBA? Elle pourrait offrir des options d’équipe ou de joueur, ce qui donnerait plus de flexibilité aux joueurs et aux équipes.
Une équipe n’a pas avantage à agir avec des contrats à court terme, sauf lorsqu’il s’agit d’un contrat-pont. Il est donc difficile de céder autant dans une session de négociations… Mais ils n’auront peut-être pas le choix de le faire, tôt ou tard.
Un long contrat, c’est bien… Mais comme Walsh l’a mentionné, plusieurs joueurs remarquent que certains des meilleurs athlètes du circuit ont signé de grosses ententes il y a plusieurs années et n’ont pas encore été en mesure de renégocier une entente puisque celle-ci n’a pas encore expiré.
On peut déjà penser à Nathan MacKinnon, qui s’est imposé comme l’un des trois meilleurs joueurs de la LNH l’année suivant sa signature, ou encore au salaire annuel de Sidney Crosby (8.7M$) de 2013 à 2025. Bref, vous comprenez le principe. On commence à se demander si l’argent garanti vaut la peine lorsqu’on peut faire briser la banque plusieurs fois par le biais de l’autonomie.
Il faut y penser…