La saison 2019-2020 ne s’est certainement pas déroulée comme Ryan Poehling l’avait prévue. Les attentes étaient hautes en début de saison en raison, notamment, de son tour du chapeau inscrit lors du dernier match de la campagne 2018-2019, le premier de sa jeune carrière. Disons que les choses se sont gâtée pour lui par la suite. Blessure, séjour(s) dans la Ligue américaine, manque de confiance, peu importe, ça ne fonctionnait pas pour lui cette année. L’équipe n’a même pas jugé bon de l’envoyer sur la patinoire lors des matchs éliminatoires dans la bulle de Toronto.
Au final, le premier choix du Canadien en 2017 aura récolté deux points en 27 rencontres avec le grand club et 13 points en 36 matchs avec le Rocket de Laval en plus d’être utilisé plus souvent qu’autrement à l’aile plutôt qu’au centre, sa position naturelle.
Faut-il jeter l’éponge sur le projet pour autant? Joël Bouchard croit que non. En rencontre avec les médias à l’occasion de la collecte de sang du Rocket, l’entraîneur-chef du club-école du Canadien a mentionné qu’un gars comme Phillip Danault a également connu des difficultés à son arrivée chez les professionnels, mais que ça ne l’avait pas empêché de s’établir dans la LNH à long terme.
Mathias Brunet de La Presse a donc comparé les débuts de Poehling avec ceux de Danault.
— Mathias Brunet (@mathiasbrunet) September 11, 2020
À son arrivé à temps plein dans l’AHL, à Rockford, en 2013-2014, Danault n’a pas su se démarquer offensivement. Une maigre récolte de 26 points en 72 matchs. Il avait fait mieux la saison suivante, s’inscrivant au pointage à 38 occasions en 70 rencontres. En 2015-2016, il s’est finalement taillé un poste avec la formation des Blackhawks de Chicago, y récoltant cinq petits points en 30 rencontres avant d’être échangé au Canadien.
C’est finalement à Montréal, à sa première saison complète dans la LNH que Danault a su démontrer ses habiletés offensives. Vous connaissez la suite.
Donc pourquoi sonner l’alarme dans le cas de Poehling? Pourquoi ne pas donner la chance au coureur? Après tout, il arrivait directement des rangs universitaires américains, là où les joueurs disputent beaucoup moins de matchs.