Connaissez-vous l’expression throw under the bus? Lorsqu’un coach vise un joueur en particulier suite à une mauvaise performance…
Lorsqu’il incombe la responsabilité d’une défaite à un seul individu…
On dit qu’il a jeté son joueur en dessous de l’autobus. Et c’est une chose très dangereuse à faire. En fait, on suggère à un coach de ne jamais faire ça.
Il se passe un peu le même phénomène avec les gardiens de but. Combien de fois a-t-on entendu les joueurs défendre un gardien qui a connu un mauvais match en disant qu’ils lui ont compliqué la tâche, que ce n’était pas de sa faute? Souvent… Très souvent! Souvenez-vous de Carey Price l’an passé…
Hier soir, Sam Reinhart a fait tout le contraire. Il a throw under the bus son propre gardien de but après une défaite des Sabres en prolongation face aux Hurricanes. Rappelons que les Sabres et les Canes se battent l’un et l’autre pour une place en séries…
Le propriétaire des Hurricanes Reinhart, 23 ans, a indiqué que pour obtenir du succès, tu ne dois pas t’attendre à gagner des matchs 6-5 ou 7-6. Il a aussi indiqué que l’équipe avait besoin de plus de ses gardiens et que tout ça était frustrant présentement.
I wanted to hear this again before writing it. Sabres’ Sam Reinhart: “We can’t expect to win hockey games 6-5, 7-6. We need more from our goalies and we need it from the start of hockey games. It’s frustrating.”
— John Vogl (@BuffaloVogl) February 8, 2019
Dans d’autres mots, il a mis la responsabilité de la défaite des Sabres hier sur les épaules de Linus Ullmark.
Reinhart a-t-il raison? Peut-être un peu… Ulmark n’a effectué que 24 arrêts sur 30 lancers, mais il a dû faire face à ses nombreux tirs dangereux. De plus, qu’il ait été moyen ou médiocre, Ullmark ne doit certes pas apprécier voir l’un de ses jeunes coéquipiers sortir ainsi publiquement.
T’sais, quand Marc Bergevin répète que l’ambiance et l’attitude dans le vestiaire sont extrêmement importantes…
Oui, Sam Reinhart livre la marchandise depuis le début de la saison (49 points en 53 rencontres), mais ça ne devrait pas lui donner le droit de critiquer publiquement l’un de ses coéquipiers.
Il y a une façon et un endroit pour le faire. Et ce n’est certes pas après un match, devant les caméras.