Samuel Montembeault a bien joué «pour qu’on ne jette pas son bobblehead aux poubelles»

Hier, le Canadien de Montréal recevait la visite des Coyotes de l’Arizona. Les deux formations étaient au coeur d’une séquence de défaites consécutives : cinq pour le CH et 12 pour les Coyotes.

La différence? Selon l’entraîneur-chef Martin St-Louis, le Canadien jouait son meilleur hockey, au niveau du rendement sur la patinoire, de la saison au cours des défaites. 

Le plan de l’entraîneur, dont le but n’est pas de perdre des matchs de hockey? Envoyer son gardien #1 contre une mauvaise équipe dans l’espoir qu’il puisse faire la différence.

Et c’est en plein ce qui est arrivé : le CH a gagné ce match-là au compte de 4-2.

Les Coyotes ont donc perdu un 13e match de suite, mais ils ne méritaient pas de perdre. Après tout, le Canadien a joué un mauvais match et même s’il est finalement sorti d’un match de hockey avec les deux points de la victoire, il n’en demeure pas moins que ce n’était pas mérité.

Et ce n’est pas moi qui le dit : c’est le coach.

Martin St-Louis a affirmé que le Canadien a joué son pire match depuis six rencontres. Il considère donc que c’est un peu ironique de voir que c’est celui-là que les gars ont gagné.

Mais en même temps, ça s’explique facilement : Samuel Montembeault a (finalement?) été très bon.

Au cours de la séquence de cinq défaites de suite, Monty n’a pas été égal à lui-même. Les sept buts contre les Rangers ont fait mal et sa défaite contre les Sabres n’a pas été sa meilleure joute de l’année.

Mais hier, il s’est pointé pour jouer contre un club qui avait été bien préparé par André Tourigny.

Les Coyotes, si on tient compte des tentatives de tirs (donc même ceux qui ont raté le net), ont amené environ 80 rondelles au filet du Canadien. 38 tirs ont été cadrés et Montembeault, qui a été meilleur que son homologue, en a arrêté 36 là-dessus.

Il était pas mal plus en forme que ses coéquipiers et il est la raison pour laquelle le CH a gagné sa joute. Aucun doute là-dessus.

Il l’a fait le jour où le Canadien donnait aux fans un bobblehead à son effigie et après le match, il a dit avoir bien joué pour inciter les fans à ne pas jeter leur bobblehead aux vidanges en sortant du Centre Bell. C’est une bonne ligne, sérieusement.

Visiblement, le W a donné le goût au gardien québécois de sortir des jokes. Il a dit avoir entendu les partisans lui demander de marquer un but quand il avait la rondelle et que le gardien des Coyotes était au banc de son équipe.

Il a cependant affirmé que ces fans-là ne l’ont sûrement pas vu dimanche, au concours d’habiletés de l’équipe au Centre Bell, avoir de la misère à pogner le net des hash marks.

Montembeault pouvait se permettre ces commentaires-là, lui qui a permis au CH de gagner. Il l’a fait au grand malheur de ceux qui veulent absolument voir le club perdre le reste de ses matchs d’ici la fin.

Là-dessus, je suis entre les deux : je comprends évidemment l’importance de la défaite pour le Canadien parce que oui, elles sont importantes.

Ceci dit, je ne vais pas lancer la première pierre au club quand il va gagner des matchs. Après tout, ces gars-là sont des compétiteurs et ils ne sont pas programmés pour perdre. Trop de revers, ça peut te déprogrammer un club…

Ceci dit, on s’entend tous pour dire que tant qu’à perdre des matchs, le faire hier aurait été… idéal?

En ce moment, le Canadien a 7.5 % de chances de gagner la loterie (sixième rang) sur Tankathon. Au classement général de la LNH, le club est au 26e rang avec 54 points en 59 matchs.

Les Sénateurs (53 points en 57 matchs) et les Coyotes (51 points en 58 matchs) sont derrière le CH ce matin.

Ce n’est cependant pas tout ce qu’on doit retenir de ce match-là, qui n’a vraiment pas été le plus excitant des matchs de hockey de l’histoire du Canadien de Montréal, disons.

Qu’est-ce que je retiens de tout ça, donc?

1. Après avoir été au coeur de trois pénalités lors match de samedi, Juraj Slafkovsky a écopé de deux punitions pour bâton élevé hier soir. Dans un des deux cas, c’était loin en territoire offensif.

On a déjà vu Martin St-Louis être plus satisfait d’un de ses joueurs, disons. Il ne l’a pas lancé sous l’autobus, mais on sent qu’il n’a pas apprécié, se contentant de dire que le jeune devait apprendre.

2. Notons, en parlant d’avantage numérique, que le Canadien n’a obtenu aucun avantage numérique pour un deuxième match de suite. C’est quand même assez rare que ça arrive, dans le monde du hockey.

Voyons voir si cela va continuer.

3. En parlant de Slaf : il a été puni en sautant son tour une fois durant le match. Joshua Roy a pris sa place pour un shift, ce qui a fouetté le Slovaque pour la suite des choses.

Il faut aussi dire que c’est un beau (petit) bonbon pour le Québécois, qui joue de l’excellent hockey ces temps-ci.

4. Le premier trio a été incapable de tirer en première moitié de match. Les gars ont fini avec quatre tirs en tout (un pour chaque ailier et deux pour Nick Suzuki, qui a marqué dans un filet désert), mais ce n’est pas assez.

Depuis quelques matchs, c’est plus difficile pour le premier trio. Et Nick Suzuki n’est pas à blâmer là-dedans à mes yeux…

5. Même si le premier trio ne s’est pas levé, le Canadien a finalement pu compter sur la production de ses joueurs de profondeur. Joel Armia (son dixième de la saison), Jordan Harris et Tanner Pearson ont trouvé le fond du filet.

Pearson a marqué son premier en 14 matchs, soit depuis le 4 décembre. Il était temps qu’il marque… même si on sait qu’il a été blessé.

6. Il était tellement difficile de trouver un joueur qui s’est démarqué dans le match (à part le gardien #1 du Canadien) que Josh Brown a été nommé la troisième étoile du match.

Le problème? Tout comme Clayton Keller, il n’a pas joué. #Oups #Erreur

Prolongation

Le Canadien a disputé son dernier match à la maison avant la date limite des transactions, qui aura lieu dans neuf jours. Le prochain match à la maison? Le 9 mars, contre Toronto. #SamediSoir

D’ici là, le CH ira jouer quatre matchs aux États-Unis. Les Panthers (demain), le Lightning (2 mars), les Predators (5 mars) et les Hurricanes (7 mars) sont tous au menu pour la Flanelle.

Le départ vers le pays de l’Oncle Sam se fera aujourd’hui. Un entraînement est au menu à 11h à Brossard et c’est par la suite que l’avion s’envolera vers le Sud de la Floride.

Combien de matchs le CH gagnera-t-il avant de revenir au pays? Et surtout, à quel point l’alignement sera différent lors du match contre Toronto?

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