Le scandale entourant la fédération canadienne de hockey sur glace (Hockey Canada) a fait énormément jaser dans les dernières semaines. Et avec raison.
Rappelons que huit joueurs sont accusés d’agression sexuelle sur une femme en 2018, alors que le tout se serait déroulé au mois du juin lors d’une activité organisée par la Hockey Canada.
Cette dernière, dont l’identité n’a pas été dévoilée, stipule que les joueurs impliqués « l’auraient forcée à prendre une douche, puis à faire une déclaration filmée pour dire qu’elle était à jeun et qu’elle avait eu des relations consentantes avec les joueurs. »
Toujours selon ses dires, les joueurs lui auraient donné un ordre bien précis : se taire afin que les autorités n’en soient pas au courant.
On apprenait, quelques jours plus tard, qu’Hockey Canada avait décidé d’acheter le silence de la présumée victime avec une entente à l’amiable.
Une histoire qui donne froid dans le dos, disons-le ainsi.
Voilà maintenant qu’on apprend que les joueurs impliqués dans l’histoire se sont engagés à parler à la LNH au sujet des allégations.
Les 13 avocats qui représenteront les principaux intéressés affirment toutefois qu’ils « ne devraient pas être punis par la ligue, car tous les contacts sexuels entre les joueurs et la femme étaient consentants, » tel qu’on peut le lire dans l’article du Réseau des sports (RDS) présent ci-dessous.
Les joueurs vont coopérer avec l'enquête de la LNHhttps://t.co/otzGzuON2S
— RDS (@RDSca) July 17, 2022
Kaleigh Davidson , l’une des 13 avocates impliquées dans le dossier, était en entrevue à TSN plus tôt aujourd’hui. Voici ce qu’elle avait à dire :
« Si les joueurs peuvent être sanctionnés pour avoir engagé des activités sexuelles consentantes, la question sera de savoir où tracer la limite. Les employeurs ne devraient pas prendre position sur l’acceptabilité des activités sexuelles consentantes en fonction des perceptions personnelles et subjectives des normes sociales, particulièrement quand ces normes évoluent avec le temps. »
Tracer la limite? Dans une histoire d’agression sexuelle dégueulasse comme celle-là? Sérieusement? J’ai beaucoup de misère avec tout ça. Et la citation de Davidson me lève le cœur, tout simplement.
Plusieurs se sont dits dégoûtés par la situation et par la façon avec laquelle Hockey Canada a géré toute cette histoire. C’est compréhensible, après tout. Non?
Les choses pourraient commencer à débouler assez vite, puisque la LNH souhaite mettre un terme à l’enquête d’ici l’ouverture des camps d’entraînement. Reste maintenant qu’à voir la suite dans ce dossier nébuleux.