Ce russe a chuté lourdement depuis les classements préliminaires | Se laisser tenter par le mystère Dmitry Sokolov

Dmitry Sokolov est un attaquant qu’on disait hyperdoué et qui a été porté aux nues dans les classements préliminaires au début de l’année. Écrivait McKeen’s en août 2015: «Ses mains rapides, ses trajets imprévisibles en offensive et sa finition naturelle en font un talent top-10. S’il devient un patineur dynamique, il pourra même monter davantage au classement.» L’agence avait placé le natif d’Omsk au 8e échelon, devant Alex Nylander, Logan Brown, Pierre-Luc Dubois, Tyson Jost et Olli Juolevi.

 

Aujourd’hui, sur la liste des espoirs nord-américains de la Centrale de recrutement de la LNH, il faut descendre jusqu’à la troisième page pour apercevoir le nom de Sokolov, juxtaposé au chiffre 129. On ne le trouve nulle part sur les listes d’ISS, Bob McKenzie, FutureConsiderations, et même dans le dernier top-30 de McKeen’s.

Lourde chute.

Sélectionné au 3e échelon du repêchage européen de la ligue canadienne, Sokolov avait comme mission de redonner vie aux pitoyables Wolves de Sudbury, qui ont compilé une fiche de 12 victoires et 54 défaites en 2014-2015.

Le russe a terminé au premier rang des pointeurs de son club, mais de manière plutôt modeste avec seulement 52 points en 68 matchs. Son équipe n’aura amassé que quatre victoires de plus que l’an dernier. S’il a tout de même réussi à inscrire 30 buts dans des circonstances difficiles, il n’a jamais comblé les attentes proportionnelles à l’immense talent qu’on lui avait reconnu à son arrivée en Amérique du Nord. Et les recruteurs entretiennent les mêmes inquiétudes depuis le jour un quant à son coup de patin plutôt lent et ses capacités athlétiques en deçà de la moyenne.

Toutefois, certaines informations remettent en perspective la saison décevante du centre gaucher. D’abord, il a composé avec une épaule amochée qui se disloquait constamment et qu’il devait lui-même remettre en place (ouch) sur le banc. Puis, Sokolov est arrivé au camp avec des problèmes de poids, lui qui mesurait 6’0, mais pesait pas moins de 220 livres – il est parvenu à maigrir, faisant maintenant osciller la balance à 200 livres. Aussi, le franc-tireur n’a pas caché qu’il a eu beaucoup d’ennuis à s’habituer à une plus petite surface de jeu. Vers la fin de la saison, on a commencé à voir son vrai visage: celui d’un attaquant qui adore marquer et prendre des tirs au filet. Il a ainsi inscrit 13 buts dans les 20 derniers matchs du calendrier régulier, avec peu d’aide de la part de ses compagnons de trio.

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Plusieurs facteurs défavorables se sont empilés pour mettre des bâtons dans les roues au pauvre russe. C’est à se demander s’il ne pourrait pas rebondir de façon spectaculaire dès la saison prochaine avec toutes les chances de son côté, et faire mentir les recruteurs qui le bouderont durant les deux premiers tours du repêchage. Quelle équipe se laissera-t-elle tenter par le mystère Sokolov?

En rafale
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